La première partie d’Apocalypse 19, à l'image du « Ciel, réjouis-toi sur elle... Apocalypse 18.20 » , est surprenante car nous avons plus l’habitude de nous réjouir de la conversion d’un pécheur (Luc 15.7,10) que de la mort des pécheurs qui n’auront plus l’occasion de se repentir; mais dans ce passage il semble que " la voix forte d’une foule nombreuse dans le ciel” applaudit la colère dure et impitoyable de Dieu. Est-ce possible que les “alléluia” des uns mettent l’accent sur la vie et que les “alléluia” des autres semblent amplifier la mort et la destruction? Il ne s’agit pas d’un chant de joie qui célèbre le mal qui est arrivé à « Babylone, la ville puissante, détruite en une seule heure... » mais d’un chant de joie qui célèbre le triomphe de la justice et de la vérité. Retenons bien cette pensée : ce passage n’est pas un cantique de haine mais de louange. Cette louange continue dans le verset 4 : “Les vingt-quatre anciens et les quatre êtres vivants se prosternèrent et adorèrent Dieu assis sur le trône, en disant : Amen ! Alléluia !” Cet Amen, cet Alléluia, ne sont pas exprimés par des sons qui passent, mais par les sentiments de l'âme embrasée d'amour pour le Seigneur. Car que signifie cet Amen? Que veur dire cet Alléluia? Amen: Il est vrai; Alléluia : Louez Dieu. Dieu est la vérité, immuable, qui ne connaît ni défaut, ni changement, vérité éternelle et stable, « sans l'ombre d'une variation. »



Telle sera la vie des saints, telle sera l'oeuvre de leur paisible repos : être attachée à la contemplation de notre Dieu. Ne craignons donc pas de toujours louer celui que nous pourrons toujours aimer.