C'est ce mardi soir que l'on allume la première bougie de Hanouca et ainsi de suite, une de plus chaque soir pendant 8 jours et cela après que brillent au moins 3 étoiles dans le ciel. Les érudits en sont certains : Jésus participa à la fête de Hanoucca qui existe depuis 164 av. J.C. ( date de la grande victoire des Machabées sur les grecs et de la purification du temple de Jérusalem); et c'est certainement au cours de cette fête qu'Il déclara : ....

                      Je suis la lumière du monde (Jn 8;12 et 9;5).

Mais c'est surtout le passage de Matthieu 5;14 qui retient mon attention : VOUS êtes la Lumiére du monde et au verset précédent Il dit, de ses disciples, qu'ils sont le sel de la terre. Jésus s'adresse ici à une poignée d'hommes, des percepteurs d'impôts, des paysans, des pêcheurs, le petit peuple...et l'avenir du monde était là et nulle part ailleurs!

Que serions-nous devenus si le sel avait perdu sa saveur, si ce petit troupeau avait renonçé à sa destinée... si le christianisme avait disparu? Mais on n'échappe pas à sa destinée. Si cacher aux regards une ville située sur une montagne est impossible, de même, fussions-nous cachés dans les antres de la terre, on nous découvrirait encore, car les disciples de Jésus sont la Lumière du Monde et le monde ne peut se passer d'eux car ils sont le sel de la terre!

Pouvons-nous imaginer Jésus en Israël, aujourd'hui, affirmer à quelques milliers de juifs réunis autour de lui qu'ils sont d'une réelle importance dans les destinées du monde? Et pourtant c'est bien ce qu'il fit, il y a deux mille ans. Le monde civilisé, était gouverné par un certain nombre d'hommes forts et habiles: à l'Occident, la Rome impériale qui se glorifiait de sa puissance en courbant sous son joug de fer de nombreux peuples; à l'Orient, de grands empires à peine connus, une étrange religion, le bouddhisme comptait déjà ses adeptes par centaines de milliers; au Nord, des masses barbares commençaient à gronder sourdement aux frontiéres de la civilisation; et puis, au delà, des continents inconnus, l'Afrique, l'Amérique et bien d'autres encore..., et au centre de ce cadre immense quelques paysans galiléens groupés autour d'un des leurs, qui Ieur dit, sans l'ombre d'une hésitation : Vous êtes le sel de la terre!

Où était leur pouvoir, leur influence? Qui songeait à eux, qui les connaissait seulement?

Et pourtant l'avenir du monde était là et nulle part ailleurs!

Je ne puis relire cette parole caractéristique de Jésus sans en admirer la hardiesse et la profondeur. C'est là la manière dont il a plu à Dieu que son Royaume s'établît sur la terre, c'est une leçon perpétuelle à l'adresse des hommes qui ne croient qu'au nombre, à la force,et qui ne croient pas à la réflexion, à la pensée. Combien en effet ne voient dans les questions qui agitent le monde qu'une affaire de majorité, de ruse ou de force? Un prophète se lève, annonçant des vérités gênantes, vite on le bâillonne ; s'il le faut, on le tue, et l'on croit en avoir fini. Un petit peuple se lève pour défendre son droit, sa liberté, son existence et son nom; vite on projette de l'écraser, de l'anéantir. Ces galiléens étaient donc le sel de la terre, ils portaient en eux le principe de conservation et de salut du genre humain. Eux seuls possédaient ce qui donne du prix et du charme à la vie, c'est-à-dire la foi, l'amour et l'espérance.