Dans le billet initial, nous avions médité sur la symbolique de la nudité du couple Adam et Eve; cette fois nous réfléchirons aux conséquences de la nudité du serpent. En effet, au chapitre 3, verset 1 de la Genèse on peut lire: Et le serpent était nu...-aroum, en hébreu- le même terme, au pluriel -aroumim- est employé en Genèse 2;25 : Et tous deux étaient nus. Précédemment, nous avions remarqué que les deux premières lettres du tétagramme étaient associés à Adam et Eve et que les deux dernières étaient associés au serpent. Pour être complet et reformer le nom divin, le premier couple et le serpent doivent donc se rencontrer! 

L'homme et la femme avaient une connaissance de la nature de dieu, le monde d'en-haut et le serpent, lui, ne connaissait que le monde d'en-bas à l'intérieur duquel Dieu se cache, se voile. Le Saint-Esprit ne semble-t-il pas, en associant les deux dernières lettres du Tétragamme à "Nahach", décrire le serpent dans l'habit de Dieu? Et voici encore une subtilité de l'hébreu, à savoir que "habit" se dit "beged" comme en Exode 28;2 ou en Psaume 45;9 mais, à la voyelle près, on traduit, le plus souvent, le même terme par "trahison, perfidie, infidélité"

                                                 l'Habit qui Trahit 

                             בגד

Cette fois l'habit ne fait pas le moine! Dans l'habit de sagesse, de vérité se cache le traître, le perfide, le menteur! Ce qui ne devait être qu'un simple voile, permettant au créateur d'être présent dans ce monde sans l'écraser de part sa nature, est devenu une toile épaisse. En niant cette présence, en la chassant ce monde que Dieu voulait libre et autonome est devenu esclave du mal, du perfide.

Peut-on imaginer que la mission de l'homme et de la femme était, précisément, de rencontrer le serpent pour s'emparer de ces deux lettres le "hé" et le "vav", de redonner à Dieu son habit en ramenant le monde à son véritable "Béréchit".

Si 4000 ans après cette histoire, selon le calendrier hébraïque, un voile s'est déchiré dévoilant au monde la nature de Dieu, la Grâce, la Miséricorde... l'Amour, que se serait-il passé si nos ancêtres avaient attendu un jour de plus pour manger le fruit de l'arbre? Après le chabbat n'auraient-ils pas été équipés pour affronter les ténèbres de ce monde comme nous le sommes en Jésus-Christ, le divin chabbat, le vrai repos? L'apôtre Paul l'exprime très bien en Philippiens 4;13 : Je puis tout par celui qui me fortifie.

Une dernière remarque, מָשִׁיחַ, machia'h, messie et נָּחָשׁ, na'hach, serpent ont la même valeur numérique: 358.