Dans un précédent billet, je citais ce mot de Hannah Arendt : "Il nous faut penser non pas comme les autres mais avec les autres". La meilleure façon de comprendre une parabole de Jésus qui a souvent pour origine un fait divers, un moment de la vie de tout à chacun ne serait-ce pas de partager nos impressions avec les autres. 

Relisons la parabole de l'invitation au festin (Luc ; 7-14), nous la connaissons par coeur mais est-ce que Jésus ne veut parler, ici, que des bonnes manières, des bonnes moeurs qui doivent nous faciliter la vie? ... Ou veut-il que nous réalisions que nous sommes des convives au festin de Dieu qui nous a donné la vie pour que nous nous réjouissions de sa présence?

Et comment nous comportons-nous dans cette vie?

Dans nos relations avec les autres ne cherchons-nous pas souvent -pour ne pas dire toujours- la meilleure place.                         

La meilleure place, c'est la bonne impression à faire sur son prochain. La meilleure place c'est le bénéfice à attendre de lui. La lutte pour la meilleure place est sans pitié, et Jésus nous dit qu'il faut bien se garder d'entrer dans ce jeu.

Mais la peur nous pousse à y entrer. La peur de ne pas être à la hauteur quand l'autre ouvre la bouche; la peur d'être ridicule dans notre façon d'agir. Mais la peur est communicative. Quand enfin nous nous asseyons à la première place, un désir de revanche naît dans le coeur des autres qui n'aura de cesse que quand ils nous auront délogés de là-haut pour, non pas une place intermédiaire, mais la dernière place. La peur ne nous laisse aucune alternative: tout en haut ou tout en bas, tout ou rien.

Puissions-nous réaliser qu'en nous donnant la vie, Dieu nous a invité à un festin en son honneur. Nous sommes depuis plus ou moins longtemps arrivés dans sa demeure, assis à sa table, à la place la meilleure pour nous pour que nous réjouissions de sa présence!

Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur! Philippiens 4;4

Lorsqu'un coeur est joyeux, il se répand plus volontiers, il est aimable avec tous, il est une vrai bénédiction pour tous les autres.

Mais bien sûr vous n'êtes pas obligés de ma croire!