Même l’étude de la langue hébraïque peut conduire à une méditation, en étudiant les pronoms personnels – ani, ata, hou..etc – je remarquai que la paracha  « Tetsavé » commençait par un pronom personnel :אַתָּה  תְּצַוֶּה   - Pour toi, tu ordonneras aux enfants d'Israël de te choisir une huile pure d'olives concassées, pour le luminaire, afin d'alimenter les lampes en permanence.

Qui est ce « toi » ? C’est un homme sinon ce serait Ve’at et non Ve’ata. Quel est l’homme qui avait la mission d’enseigner les « bneï Israël » ? Moïse bien entendu… mais alors pourquoi cette expression «  Pour toi » et non le traditionnel :  L'éternel parla à Moïse en disant.

Dans la Torah, excepté le livre de la genèse, il y a très peu de chapitre où Moïse n’est pas mentionné et la seule paracha qui ne contient pas le  nom de Moïse, c’est la paracha de  « Tetsavè ».

Pourquoi le nom de Moïse devait-il être « effacé » de la Torah si ce n’est à cause de cette parole dite en Exode 32 ;32 : Ce peuple est coupable d'un grand péché, ils se sont fait un dieu d'or; 32 et pourtant, si tu voulais pardonner à leur faute!... Sinon efface-moi du livre que tu as écrit.

Jésus nous avertit en disant que toute parole dite dans le secret sera criée à la cime des toits et quelle ne sera pas notre confusion, alors ? Si la parole d'un tsadik, d'un juste, même si la condition ne se réalise pas, a toujours un effet, (le nom de Moché fut effectivement effacé, bien que la faute fut pardonnée.) méfions-nous de nos paroles, gardons-nous de ces réflexions faites sans réflexion.

Mais pourquoi dans cette paracha et pas dans une autre ?

Le début de cette lecture relate brièvement l'obligation, de l'allumage de la menorah, le candélabre, qui devait illuminer le Beth Hamikdach, le Temple avec de l'huile d'olive pure.

Lorsqu'on veut éclairer l'autre, il faut être capable au préalable de s'effacer soi même. Si on aime son prochain en cherchant aussi à nous imposer, la pureté du message s'en trouve altérée. La vraie lumière est celle qui permettra à celui qui en bénéficie de s'élever à son tour seul.

Pour cela le « maître » doit s'effacer et montrer qu'il n'est que le canal qui transmet la Parole et rien d'autre ; c'est le degré auquel est parvenu Yeshua Hamachiah dont l’Esprit brille encore aujourd'hui en chacun de nous.