70 ans après la déportation des Juifs de France, de nombreuses Commémorations auront lieu au Mémorial de la Shoah cette année. La paracha de cette semaine « Ki Tissa » veut que Moïse fasse le compte des Bnei Israël.

En ces jours de souvenirs,
il y a les 6 000 000 d’êtres humains qui manquent de la Choa, il y a plus de 1000 d'entre les Israéliens qui manquent rayés de listes par les 22 406 attaques du terrorisme palestinien rien que dans les dernières années, il y a les milliers de Juifs que l'on va continuer à expulser de leurs maisons, synagogues, cimetières, entreprises comme aux pires temps de notre histoire tandis que l'on réintègre en liberté et à leur place les terroristes. Le devoir du souvenir est une exigence que nous devons entretenir.

A la folie de la déshumanisation, le Créateur répond par la folie de sa Parole qui dit que le peuple juif sera respecté, béni des hommes, et source de bénédiction pour l’humanité, ce qui est son rôle. 

« Ki Tissa » - quand tu compteras – est la 2ème personne du singulier dans sa forme inaccompli (le futur) du verbe  « Nassa » dont l’amphibologie est très riche puisque ce terme que l’on trouve plus de 600 fois dans la bible est traduit par : supporter, soulever, lever, élever, pardonner, prendre, suffire, accorder une grâce, être chargé…

Je me permets de rattacher cette amphibologie aux 13 « middotes de Hachem » -caractéristiques de l’ETERNEL - qu’on  lit  en Exode 34, 6-7 de la paracha :  La Divinité passa devant lui et proclama: "ADONAÏ est l’Étre éternel, tout puissant, clément, miséricordieux, tardif à la colère, plein de bienveillance et d'équité; il conserve sa faveur à la millième génération; il supporte le crime, la rébellion, la faute, mais il ne les absout point: il poursuit le méfait des pères sur les enfants, sur les petits-enfants, jusqu'à la troisième et à la quatrième descendance."

La paracha Ki-Tissa, nous donne la direction à suivre pour réagir, pour survivre, pour vivre car la Torah est Toratet h'ayim, commandements de vie.

Pour réussir à survivre dans ce contexte historique menaçant et vulnérable, nous nous devons d'élever notre regard et avoir un bon oeil sur Am Israël, le bon oeil qui montre et voit la vraie vie et la développe.

Ensuite la paracha nous montre que notre regard doit aussi être situé au niveau des middotes de Hachém, ce sont les modes de comportement (si l'on peut dire) qui le caractérisent et qui doivent nous caractériser car tout de l'homme a été fait à son image.

Alors, ainsi dirigés, nous serons des "hommes du lev, du coeur", agissant dans le concret  de l'existence avec la force de la 'hokhma (sagesse) divine du coeur.

Ce sera alors une bénédiction pour tous sur notre planète. En tous cas, si nous adhérons à la Parole de Dieu et la transmettons et l'enseignons à nos enfants.