Cette semaine nous quittons le livre de l'Exode - Chemot - pour étudier le livre du Lévitique - Vayikra -. Vous vous souvenez que c'est l’un des premiers mot d'un livre du Pentateuque qui donne le nom au livre.

  בְּרֵאשִׁית בָּרָא אֱלֹהִים 

La Genèse commence par Béréchit donc le premier livre de la torah s’appelle BERECHIT

 שְׁמוֹת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל

Cette fois c’est le deuxième qui est choisi pour nommer le deuxiéme livre soit CHEMOT – les noms.

וַיִּקְרָא  אֶל-מֹשֶׁה

VAYIKRA  - il appela -sera le nom du troisième livre.

  וַיְדַבֵּר יְהוָה אֶל-מֹשֶׁה בְּמִדְבַּר סִינַי   

Le livre des Nombres sera nommé BAMIDBAR - Dans le désert – .

    אֵלֶּה הַדְּבָרִים 

Et enfin le cinquième livre du Tanach, le Deutéronome est appelé DEVARIM – Paroles.

Mais revenons au terme qui nous intéresse : VAYIKRA.

Pourquoi ce verbe – appeler, convoquer – n’est-il pas suivi par un sujet comme habituellement ?   Pourquoi le aleph est-il écrit en minuscule :  וַיִּקְרָא ?

Je pense que l'auteur du livre du Lévitique a voulu s'assurer de la cohérence avec le livre précédent. A la fin du livre de l'exode, il est écrit que Moïse ne pouvait pas entrer dans la tente de la Rencontre ( Ex. 40;35 ) à cause de la présence divine; ce fait est donc confirmer par le premier verset du livre du Lévitique. Qui d'autre que l'Eternel pouvait convoquer Moïse dans la tente d'assignation? N'y-a-t-il pas aussi une marque d'affection profonde de l'Eternel envers Moïse? 

Dans l'étude du passage concernant "le buisson ardent" je faisais cette remarque sur le verbe traduisant le fait d'appeler, de rencontrer, de convoquer. On peut l'écrire de deux façons avec un Aleph ou avec un Hé. Dans plus d'une centaine de fois la présence du Aleph nous rappèle que le fait évoqué et sans équivoque l'oeuvre de Dieu mais en Nombres 23;4; s'il s'agit d'une rencontre en Dieu et Balaam , cette rencontre est fortuite, elle n'est pas voulu expressément par Dieu donc on écrit pas le Aleph :

                                                                                 וַיִּקָּר אֱלֹהִים, אֶל-בִּלְעָם

L’écrivain biblique a voulu montrer ici l’humilité de Moïse qui n’a pas voulu s’imposer comme émissaire de Dieu, qu’il était,  en écrivant Vayikra avec un aleph minuscule. Combien cet épisode devrait nous faire réfléchir quand nous n’hésitons pas à affirmer : « Dieu m’a dit… » sous entendu « Il n’y a pas à contester ! ».... à suivre