En méditant sur les textes de l’évangile de Jean et dans mes recherches sur les conséquences de la résurrection, sur « You tube » j’ai revu des extraits de : « Quo vadis ? ».

Quo vadis ?,  ou plus exactement : Quo vadis, Domine?, est une locution latine signifiant « Où vas-tu, Seigneur ? ».

Vous trouverez sur « Wikipédia » ce texte explicatif : Cette question est tirée d'un récit apocryphe du martyre de saint Pierre. Alors qu'il s'apprêtait à quitter Rome pour fuir la persécution, le Christ lui serait apparu sur la via Appia se dirigeant vers cette ville. Pierre lui ayant demandé « Où vas-tu, Seigneur ? » (en latin « Quo vadis, Domine? », en grec ancien « Ποπάγεις, Κύριε »). Pierre comprit alors qu'il ne devait pas fuir et retourna à Rome, où il fut crucifié à sa demande, selon la tradition, la tête en bas, par humilité, pour ne pas paraître vouloir égaler son maître. (sic)

Mais bien sûr, nous trouvons ce « Domine, quo vadis ? » dans l’évangile de Jean :

Simon Pierre lui dit : Seigneur! où vas-tu? Jésus lui répondit : là où je vais, tu ne me peux maintenant suivre, mais tu me suivras ci-après. Pierre lui dit : Seigneur! pourquoi ne te puis-je pas maintenant suivre? j'exposerai ma vie pour toi.

La réponse de Pierre est surprenante : « Je donnerai ma vie pour toi ! » Il s’engage à suivre Jésus bien qu’il ne sache pas où Il va. D’ailleurs, nous mêmes, combien de fois n’avons-nous pas été remis en question par le chant du coq ! Combien de promesses non tenues…

Promesses rompues peut-être pas après quelques heures, comme dans le cas de Pierre, mais après quelques mois, quelques années. « Je promets mais où vais-je ? Qui serai-je demain ? » La personne à laquelle  je m’unis par le mariage tombera peut-être malade, deviendra alcoolique ou méchante ; la communauté où je me suis engagé…, la famille que je soutiens…

Nous avons promis mais souvent nous sommes assaillis par le doute : « Est-ce utile de tenir son engagement ? »

Que faire quand tout devient lourd ? Persévérer contre vents et marées ? Est-ce que Dieu peut vraiment demander cela ?

Timothy Radcliffe, dans son livre : Que votre joie soit parfaite ! remarque que Pierre se chauffe devant un feu de braises dans le palais du grand prêtre et, à trois reprises, il renie Jésus et que c’est encore devant un feu de braises mais cette fois au bord de la mer, au pied de Jésus qu’il se rachète de son reniement.

Pierre est faible, il échoue mais Jésus lui ouvre le chemin au-delà de l’échec. Cette fois c’est Jésus qui engage Pierre dans sa promesse irréfléchie :

En vérité, en vérité je te dis, quand tu étais plus jeune tu te ceignais, et tu allais où tu voulais; mais quand tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas. Or il dit cela pour marquer de quelle mort il devait glorifier Dieu; et quand il eut dit ces choses, il lui dit : suis-moi. Jean 21 ; 18-19

Et Pierre tînt parole.

Ainsi, une promesse n’est pas une affirmation de confiance en notre propre force mais l’expression de notre espérance en la providence de Dieu.