« Les recettes du bonheur », le titre d’un film qui vient de sortir, me conduit à m’interroger  - vivre et être heureux étant une aspiration profonde de l’être humain – existe-t-il une réelle « recette du bonheur » ?

Le bonheur se déguste-t-il dans la satisfaction de nos désirs ? Il nous faut, malheureusement, constater que lorsqu’ils se sont réalisés, ces désirs égoïstes ne satisfont pas vraiment car on en veut plus et si ils ne se réalisent pas : nous sommes malheureux.

Le bonheur va-t-il se savourer dans l’accumulation de biens matériels ? Recevoir ou acquérir un objet désiré nous donnera du plaisir mais pour combien de temps ? Mais là aussi il nous manquera toujours « la perle rare » qui ne fera que aggraver notre insatisfaction.

Le bonheur va-t-il s’apprécier au milieu du malheur des autres ? Ceux qui sont malheureux ne demandent qu’à être heureux et si ils nous voient heureux, en convoitant notre bonheur ils feront notre malheur.

Pour « nager dans le bonheur », il faut à chaque moment de notre vie résister à trois tentations qui sont présentées dans l’Evangile et intitulées « les tentations de Jésus dans le désert ».

Le diable propose à Jésus d’accomplir un acte surhumain, surnaturel comme voler, pour se faire reconnaître comme un homme spécial aux yeux des autres.

Le diable propose à Jésus de trouver la satisfaction dans le « manger », dans ce qu’Il reçoit, c’est à dire dans la satisfaction de tout désir personnel et égoïste.

 Le diable propose à Jésus d’avoir puissance et gloire sur le monde et sur les hommes en les dominant.

Lorsqu’on sait résister et renoncer à ces trois tentations, on est à l’abri de faire du mal, de risquer d’être malheureux et de rendre les autres malheureux car il est écrit dans l’Evangile de Luc : « Ayant alors épuisé toute tentation possible, le diable s’écarta de lui jusqu’au moment fixé ? » Luc 4 ;13