Charlotte Brontë, écrivait dans son roman « Jane Eyre » qu’il n'y avait pas de bonheur comme celui d'être aimé de ses semblables et de sentir que votre présence ajoute à leur bien-être.

N’est-ce pas aussi la grande nouvelle des Evangiles remplis de l’amour fou de Dieu ?

Je rêvais, comme d'un bonheur sans nom,

D'être aimé comme j'aimais;

Et sur ce rêve, je concentrais

Aveuglément mes pensées…(sic)

Mais si Dieu est un amant, c’est librement qu’Il veut être aimé. Aussi Il nous libère de sa présence pour que nous puissions répondre « Oui » à son appel, mais Il prend aussi le risque de notre refus.

Un refus dont il faudra assumer toute la responsabilité, assumer la responsabilité du mal. Le péché ce n’est pas toute cette pacotille des tabous ou des interdictions transgressées, mais le péché c’est le refus de l’amour. Comme le chemin de la sainteté n’est pas celui de la vertu mais celui de l’amour qui s’ouvre par le « oui » de l’amante à l’amant.

Et si je m’ouvre à cet amour rien ne pourra m’en séparer : « Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. » Rom. 8 ; 38,39

C’est pour cela que le Dieu des évangiles est un Dieu mendiant. Il faut comprendre à quel point Dieu est faible, Dieu est mis à la porte de sa création par ses créatures. La première chose que doit faire le croyant c’est donc de s’ouvrir à ce Dieu mendiant d’amour qui ne cesse de frapper à la porte de notre cœur jusqu’à ce qu’on lui ouvre : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. » Apocalypse 3 ; 20

…Je le possède enfin, ce bonheur sans nom, d’être aimé comme j’aime ! (sic Charlotte Brontë)