Tous les médias confondus continuent de se focaliser sur les événements tragiques de la semaine dernière mais le titre à changer maintenant on traite « le jour d’après ». 
Bien sûr, je cherchais un lien entre ces événements et la bible et je me suis souvenu de ce fou furieux qui errait dans les cimetières, agité, torturé par une légion de démons, inspirant une terreur religieuse et puis il y eut « un après »…

Voilà donc Jésus en  face d’un aliéné à Gésara, en pays païen, où les démons sont rois. Une des originalités d’Israël est que depuis longtemps il a vidé son espace de ces divinités et de ses démons. Et Jésus au lieu de faire un cours de théologie sur la démonologie s’adapte aux structures religieuses et morales du lieu où il se trouve car ce qui compte pour Jésus ce sont les gens.

Ce qui importe pour Lui, ce n’est pas qu’existent ou n’existent pas les démons, c’est que les hommes soient délivrés de leurs peurs, de leurs angoisses, de leur inhumanité.

Si pour nous le fou est un infirme, un homme diminué aux temps de Jésus, c’était un « surhomme » qui inspirait la terreur, il brisait les chaînes, ne sentait pas la douleur, vivait dans les tombeaux.

Si comme le lépreux, il s’approche de Jésus, sa demande est totalement différente, le lépreux demande à Jésus de lui rendre son humanité alors que le fou demande à Jésus de le laisser tranquille, de lui laisser cette force qui lui donne une puissance surhumaine lui permettant d’affronter la mort et la souffrance. Le démoniaque veut rester ce demi-Dieu qui fait peur à tout le monde.

Je ne peux m’empêcher de faire le rapprochement avec ces terroristes qui semblent ne rien craindre pas même la mort, leur religion, avec laquelle ils ont grandi.

A l’inverse des géraséniens, Jésus ne croit pas aux démons. Il n’éprouve aucune crainte, il démystifie ces forces qui ne sont qu’humaines et nullement religieuses.

L’erreur est d’affecter un lien divin aux terroristes, de les ranger dans la catégorie du religieux parce que nous ne savons pas les maîtriser alors soit on les vénère ou soit on les craint. Mais dés le moment où, comme Jésus, on refuse d’en avoir peur et où on déjoue leurs prétentions religieuses qui au lieu d’élever l’homme ne réussissent qu’à l’abaisser et à l’abêtir, ils sont vaincus.

Et les cochons me direz-vous ? Eh bien, cette terreur religieuse qui veut faire croire à certains qu’ils ont été choisis pour apporter une « sur-race » au-dessus des autres races, qui promet à certains qu’ils deviendront supérieurs aux autres, plus grands, plus intelligents c’est tout juste bon pour les cochons.

Dieu, lui aussi, a de l’humour !

Avant : un fou furieux qui errait dans les cimetières, agité, torturé par une légion de démons, inspirant une terreur religieuse et puis il y eut « un après »… un homme paisible, heureux, plus de démons, plus de tortures et plus de cochons.

Un monde neuf voyait le jour, un monde pacifié, débarrassé de ses démons, de ses puissances ténébreuses, de sa magie idolâtre ! En somme plus de peur…

Mais le texte de l’évangile de Marc chapitre 5 et versets 1 à 20 ne se termine pas ainsi, il est écrit que voyant cet homme dans son bon sens les gens eurent peur.

Curieuse créature que l’homme ! Il a peur, quand soudain il découvre qu’il n’a plus de raisons d’avoir peur !