וּנַסּ כִיחַוֹלְה אֶת ךְפֶּהַהֶ   

En écoutant un reportage qui analysait les différentes étapes de la propagande nazie, une réflexion de Goebbels m’a interpellé. Ce dignitaire nazi affirmait : «Si vous dites à un assez grand mensonge et continuez à le répéter, les gens finiront par le croire. Si vous répétez un mensonge assez longtemps, il devient la vérité ".

Il est évident que si nous continuons d’entendre qu'Israël commet un génocide contre les Palestiniens en sabotant la dernière ronde de négociations de paix comme aime à le répéter Mahmoud Abbas – peut-être est-il la réincarnation de Goebbels – les citoyens du monde, informés par les médias, le croiront. « Essayez de prouver le contraire ! » c’est le titre de ce billet.

Avons-nous le moyen de vérifier ce qui se passe en Israël, en Syrie, en Irak…nous ne pouvons qu’espérer que les médias transmettent les faits honnêtement, objectivement. Mais si tout ce monde répète la même chose pendant des années – ce ne peut pas être complétement faux. Ne dit-on pas qu’il n’y a pas de fumée sans feu ?

Les ripostes israéliennes sont des atrocités impardonnables et les atrocités commises par les palestiniens sont, elles, excusables !

Les Israéliens ont gelés les plans de construction en Cisjordanie comme un geste de bonne volonté, plus d’une fois libérés des terroristes et n’a rien fait pour perturber la vie de leurs arabes pour justement qu'ils acceptent de s'asseoir et de discuter avec eux. Mais Abbas a regardé droit dans la caméra et a menti sur le podium à l'Organisation des Nations Unies, comme il l'a fait plusieurs fois auparavant et comme l'a fait son prédécesseur, Yasser Arafat.

La vérité se découvre tard et il faut beaucoup de temps pour l’accepter. Beaucoup plus de temps que le mensonge qui trouve chaque oreille disponible. La vérité est livrée aux personnes qui souhaitent l'entendre, qui sont honnêtes et assez courageuses pour changer leur vision du monde quand ils réalisent qu'elle était fondée sur des mensonges.

Comme pour le Christ inaperçu et pourtant visible, Israël qu'on essaie de faire taire, mais dont la voix s'entend, constituent un mystère quotidien. Seuls le perçoivent ceux qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre.

Écouter sans entendre, voir sans regarder…

Ce thème est omniprésent dans le Nouveau Testament. La citation d'Isaïe fait écho à bien d'autres passages bibliques de même teneur. Et l'on n'en finirait plus dans les évangiles de mentionner des passages où le fait de voir ne change rien, le fait d'entendre n'apporte aucun renouvellement de la pensée. Ne pas voir, ne pas entendre, ce n'est pas faire comme si rien ne s'était passé, c'est s'opposer à la Vérité. Beaucoup se demandent pourquoi ces paroles bibliques qui cherchent à susciter joie, vie, vérité, redoublent en fait les tensions, se heurtent à l'incompréhension, se retournent contre eux-mêmes. C'est que les gens qui les prononcent sont prophètes. Le contrat d'embauche du prophète, Isaïe nous l'a fait connaître de la part de Dieu, son employeur : les paroles de vérité ne seront pas entendues, les gestes de paix pas vus, la personne même du prophète sera méprisée.

Le prophète n'est pas coupable de ne pas trouver les mots qu'il faut, les arguments décisifs, les gestes adéquats. C'est l'entourage en question qui ne veut rien entendre. Et en ces jours difficiles, il en est de même pour Israël.