Souvent j’entends cette réflexion : « Dieu lui il sait… » sous-entendu « Cause toujours… » et on se refuse d’entendre la réflexion, le ressenti de l’autre à notre égard car c’est forcément faux. C’est dommage mais que faire – quand on n’a pas conscience, on a pas conscience – alors « on se défend becs et ongles » et on méprise la possibilité qui nous est offerte de réfléchir à notre propre vie- mais quand on ne veut pas prendre conscience, on ne veut pas.

Je me rappelle un moment de ma vie difficile, le travail, les relations tout allait de mal en pis, et en un mot, j’étais « invivable » et n’acceptais aucune aide, aucun conseil. Et puis lors d’une visite en urgence chez le dentiste (rage de dent terrible), assis sur le fauteuil, la bouche maintenue ouverte par un attirail dentaire, tout en travaillant le dentiste, un chrétien que je connaissais à peine, disserta sur les effets de la dépression sur notre entourage, j’étais obligé d’écouter ! Je compris tout de suite que «  Ce Dieu qui sait… » avait un message pour moi. Depuis je suis toujours attentif aux réflexions faites à mon égard car je pense que cela serait trop bête de négliger un conseil qui non seulement peut vous rendre la vie plus agréable mais peut aussi vous faire gagner un temps précieux.

Rappelez-vous  l’épisodede 2 Samuel 12 ;1-15 oùNathan dévoile à David la gravité de sa faute. Si David avait négligé cette histoire et refusé d’y voir sa propre vie les conséquences auraient été terribles.

Certaines familles vivent des choses terribles avec leurs enfants et souvent regrettent de ne pas avoir su écouter les remarques amicales de leur famille, de leurs amis sur l’éducation de leurs enfants ou sur leur comportement.

Heureusement il y a des familles où l’on se sent bien, sans problèmes, qui en leur sein on se respecte mais il en existe qui, derrière les apparences, des malheurs sont en sommeil, des enfants sont en danger. L’enfant croit aux idées que son entourage lui suggère,  bien plus qu’à ce qu’il perçoit. Il voit le monde avec les idées des autres. L’enfant récite ce qu’il croit qu’un adulte attend. L’enfant imite ces proches pour le pire et le meilleur.

« L’enfant amoureux d’une mère dominante n’apprend pas à aimer quelqu’un d’autre, ce qui arrête son empathie et le prive du plaisir de découvrir d’autres mondes, d’autres réactions émotionnelles, d’autres pensées ou d’autres cultures. L’effacement de la trace de l’autre dans le désir de l’un » dira le psychanalyste.

Jésus est relativement clément quand au comportement des adultes entre eux mais son verdict est terrible quand on s’avise de bousculer un enfant car un enfant fait confiance sans réfléchir. Il ne peut pas vivre sans faire confiance à ceux qui l’entourent. Sa confiance n’a rien d’une vertu, elle est une réalité vitale.

Pour rencontrer Dieu, le meilleur dont nous disposons, c’est notre cœur d’enfant qui est spontanément ouvert.