En méditant sur cette pensée : « Un jour, il nous faudra bien répondre à notre véritable vocation, qui n'est pas de produire et de consommer sans fin, mais d'aimer, d'admirer et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes. »Pierre Rahbi

Je faisais la relation avec ce verset de la bible : Galates 2 :20 J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi.

Si on observe l’évolution d’un cerveau, au commencement, il est vide, mais le seul fait d’exister lui apporte une première connaissance qui lui permet ainsi la découverte d’une nouvelle connaissance ; et ainsi de suite jusqu’à l’acquisition de milliers, puis de millions de connaissances. Le cerveau est en pleine expansion, non pas au niveau de la matière, mais au niveau de l’esprit. C’est en assimilant de nouvelles connaissances qu’on peut en générer d’autres. De même c’est en développant des qualités que l’on peut en faire naître d’autres.

Et pourtant ce n’est pas ce qu’il se passe… car nos esprits semblent être limités, bridés…par le souci du bien être de notre être comme le remarque Pierre Rahbi  ou de notre chair selon l’Apôtre.

« Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. » Romains 7 :19

Les désirs de notre chair imposent des limitations à notre esprit et il semble que nous raffolons de ces autolimitations !

Si la plus courante des autolimitations est ce fameux « Moi je » - le Ani (אני) en hébreu, anagramme de Ein (אין) : Néant – qui a besoin pour survivre de la vanité, l’orgueil, l’envie, la jalousie, etc… la vie de tous les jours montre que les autolimitations sont innombrables c’est le racisme, l’anti-sémitisme, la recherche du pouvoir qu’il soit politique ou religieux ou idéologique, etc…

Comment laisser grandir ce désir « d’aimer, d’admirer et de prendre soin de la vie sous toutes ces formes » ; comment voir évoluer « le fruit de l’Esprit » de Galates 5 ?

En permettant à notre sphère spirituelle d’évoluer, à l’image de Jésus sur qui le monde extérieur, dont il se souciait, n’avait aucun effet sur lui, car il n’avait pas construit sa vie sur ce qui est appelé à disparaître ou sur des désirs matériels. N’est-ce pas le sens du « ce n’est plus moi qui vis mais Christ qui vit en moi » ?

Nul ne peut dire qu’il est malheureux s’il n’a pas essayé de toutes ses forces et de toute son âme d’être heureux. Il faut partir du principe que Dieu est toujours prêt à nous combler de dons, mais c’est à nous de former le réceptacle pour les accueillir.