«N’ayant rien, et possédant toutes choses». 2Cor 6;10

La promesse d’un pays signifie pour Israël le concret d’une terre, et pour le chrétien celui du Royaume. Nous avons le désir d’habiter ce Royaume, mais il ne faut jamais oublier que c’est Jésus qui vient habiter son royaume.

Le premier lopin de terre, propriété d'Abraham, en Canaan, promis à un avenir éternel au travers d'ISRAËL, était un tombeau :

                                                   le tombeau de Sarah (Gen 23).

Le premier lien véritable avec la terre d'Israël s'effectue à cause de la mort de Sarah. ''Sarah va mourir pour qu'Israël s'inscrivre dans l'histoire.'' 

Nous sommes le Royaume, nous sommes le pays que Dieu a promis au Fils. C’est le Christ qui vient demeurer en nous (Jn 1:14; Ep 3:17.) Le premier témoignage qu'un homme, qu'un disciple de Jésus ( Jn 19;38 à 42 ), la premiére action d'un disciple pour son maître est de l'embaumer et de l'installer dans un tombeau. Jésus est mort pour que nous ayons la vie éternelle.

Pour Israël, nous aurions pu imaginé les choses autrement. Par exemple, l'achat par Abraham et Sarah d'une propriété, d'un champ qu'ils auraient su mettre en valeur; quelquechose qui attire la vie. Débuter l'histoire d'un pays avec un tombeau, saisir la vie éternelle à cause de la mort d'un juste, il y a là quelque chose d'angoissant, voir de morbide.

Pourquoi Dieu l'a-t-il voulu ainsi?

Dieu ne veut pas que l'on tombe dans les piéges de l'orgueil. La terre n'appartient pas au peuple parcequ'il y a travaillé, labouré, ensemencé et récolté. L'achat d'une tombe n'est pas le reflet de quelquechose d'actif; le mort est mort, il ne peut rien faire. Abraham achéte la terre d'israël en s'annulant lui-même, en se dépouillant. Les choses de notre vie on les acquiert par nos efforts, par nos actes, c'est nous qui faisons les choses. Mais il faut accepter que nous ne sommes pour rien concernant la vie éternelle. Entrer dans la vie chrétienne est quelquechose d'irrationnelle, que, si le Saint-Esprit nous ne le révéle pas, nous ne pouvons pas accepter.

Nous ne pouvons pas l'accepter parcequ'il nous faut mourir pour en jouir. Mourir à nous-même dans la repentance, dans le rejet total de ce que l'on croyait faire notre force: le MOI!

En achetant Macpéla pour en faire un sépulcre, Abraham exprime, sa foi en la résurrection. « Il se leva de devant son mort ». La foi ne reste pas longtemps à contempler la mort ; elle possède un objet plus élevé, grâce au « Dieu vivant » qui le lui a donné ! La foi contemple la résurrection, et dans la puissance de la résurrection, elle peut se lever de devant son mort.

Voilà, Joseph de Ramathaim, venant des « hauts-lieux » d'adoration illicite, le voici contemplant les « collines éternelles ». Comme Jacob ( Gen 49;26), bien qu’il soit aveugle, en discernait le sommet dans le lointain. Mais Joseph, en Christ, voit déjà quelque chose se réaliser de ce qui sera réalisé un jour « Dieu tout et en tous » :

Dieu "tout" comme sans partage pour chacun, et en tous comme pour jouir éternellement de Dieu.

C’est le sommet, c’est l’éternité bienheureuse afin que Dieu soit tout et en tous. En embaumant, en répandant les parfums sur ce corps béni, Joseph saisissait quelque chose de cela.

Étant combien plus riches qu’Abraham, nous qui sommes bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ, nous devrions être attentifs à vivre dans le présent siècle en conformité avec la Parole de Dieu , les yeux fixés sur le sommet des collines éternelles, Jésus!