Il est courant de penser que la solitude, ce n’est pas l’absence des hommes mais l’absence de Dieu dans nos vies mais dans le livre de Osée chap. 2, ver. 14 il est écrit : C’est pourquoi voici, je veux l’attirer et la conduire au désert , et je parlerai à son coeur . Ici la solitude (le désert) c’est la présence de Dieu….

La solitude, ce n’est pas l’absence des hommes mais la présence de Dieu dans nos vies.

Cette solitude-là n’est pas l’isolement ou le repli sur soi. Cette solitude, c’est la bonne solitude qui nous replace devant Dieu. C’est le temps du face-à-face avec Celui qui donne et pardonne, qui nous appelle fils et fille du Royaume et cette solitude nous dit que nous ne sommes jamais seuls.

C’est une solitude qui donne confiance, solitude où Dieu fait confiance. C’est encore la solitude du disciple appelé à partager avec les autres ce qu’il a reçu, avec des paroles, des actes. Et sa parole ne peut être que solitaire, car personne ne peut rendre compte à sa place de sa rencontre avec Dieu.

C’est aussi la solitude de celui qui a choisi de suivre le Christ de manière libre et responsable, en dehors des modes établis, de l’opinion publique, des pressions sociales et ecclésiastiques de tous ordres.

Les premiers pas dans la solitude, c’est un départ. Un départ vers un lieu où Dieu nous attend. Il y a des déserts immenses couverts de rocailles, de sable, d’eaux, de glace mais il y a aussi des déserts minuscules. Nos minuscules solitudes sont aussi saintes que les immenses solitudes des missionnaires en terres étrangères, parce qu’elles sont habitées par le même Dieu. Un Dieu qui nous attend chaque jour dans le bus ou le train qui nous mène au travail, dans la cour de l’école, à la caisse du supermarché, partout où des hommes, des femmes, des enfants portent les fardeaux de la vie.

Qu’est-ce qui nous empêche de fouler ces déserts, d’atteindre nos solitudes préparées d’avance ? Un siège à partager, un quart d’heure à offrir, un peu de patience… des puits de solitude parsèment nos journées et nous négligeons l’eau vive qui en débordent.

Mais, peut-être que si cette solitude nous fait peur c’est que notre coeur est absent ! ... A suivre