Suite à la tragédie qui a endeuillé toute la Norvége, on s'interroge sur les mobiles de tous ces fanatiques, ces terroristes qui fomentent inquisitons et guerres saintes en tous genres dans le but de nettoyer le monde et le rendre propre. Mais avouons-le," karchériser" le monde (pour reprendre une expression qui eut son heure), le débarrasser du mal, n'est-ce pas le désir qui nous anime lorsque que des "Ah! si le monde n'était pas si mauvais', des" Si les gens étaient plus gentils" sortent de nos bouches?

Dans notre quête de perfection et de bonheur on est déçu, parfois, de constater que Dieu n'est pas interressé par notre karcher, ni par nos méthodes religieuses pour débarrasser le monde de tout ce mal.

En arrachant les mauvaises herbes qui poussaient au milieu des carottes, radis et autres laitues dans le jardin, je me suis souvenu de la parabole du bien et du mal. Excusez-moi, comme je voulais sortir quelque chose de neuf de mon trésor, j'ai pris la liberté de renommer la parabole mais vous la lirez en Matthieu 13, 24-30.

Deux entités sont ici en présence: le semeur et les serviteurs. Le semeur qui sème "du bon grain dans son champ" n'est pas sans nous rappeler le récit de la création :" Et Dieu vit que tout cela était bon."

Avons-nous la certitude que le Créateur a fait une oeuvre parfaite ou sommes-nous, parfois, animés du doute des serviteurs :

                                                    Seigneur n'est-ce pas du bon grain...

En effet, à la stupeur générale, les mauvaises herbes ont envahi le champ! Ces mauvaises herbes risquent de détruire la récolte. La mort introduite dans ce monde par le péché comme nous le dit l'Apôtre Paul, en Romains 5, fait, elle aussi, des ravages...

Alors, comme ce sont des serviteurs dévoués à leur maître, des serviteurs soucieux de l'intérêt de leur maître, ils se précipitent vers le champ avec faucilles, serpettes et autres outils pour nettoyer le champ de cette ivraie...

Alors qu'ils s'apprêtent... à karchériser le monde du mal. Coup de thêatre!

Non! Le maître s'oppose au désir de bien faire de ses serviteurs, désir parfaitement logique. Les mauvaises herbes envahissent la parcelle de jardin réservée aux carottes, j'arrache ces mauvaises herbes, si je veux avoir de nombreuses et de belles carottes.                                                  Qu'en pensez-vous? Qu'auriez-vous fait à la place du maître?

A nous de découvrir dans l'attitude de ces deux entités le neuf qui fera croître le royaume de Dieu dans nos vies. L'action des serviteurs est motivée par le rendement, celle du maître par le bon grain semé et les épis déjà présents sur les tiges. La fecondité du bon grain sera toujous plus importante que celle de l'ivraie d'ailleurs il n'en est nullement question dans la parabole. Que mettons-nous en valeur, le plus souvent, chez notre prochain, nos parents, nos enfants, nos conjoints, nos voisins, nos collégues... les bonnes ou les mauvaises actions?                          Nous-mêmes, combien de fois sommes-nous sur le point de tout "laisser tomber", de tout "envoyer ballader" à cause d'une remarque désobligeante à notre égard ou à cause des mauvaises pensées qui nous assaillent? 

Oublions l'ivraie et dans notre champ et surtout dans le champ du voisin et regardons les bons épis qu'ils portent peu ou prou de fruits. Les rancoeurs, les mauvaises réflexions, les manquements d'attention seront liés et brulés seuls les bons mots, les bonnes intentions, les encouragements seront engrangés dans les greniers. Il y a encore beaucoup à apprendre dans la méditation de cette parabole mais je vous laisse puiser du neuf dans votre coeur afin que votre joie soit parfaite car ne l'oublions pas c'est la moisson qui réjouit le coeur du semeur et du moissonneur.(Jn 4) ....                                                                           Je pense qu'il y aura une suite...