La vie humaine est ainsi faite que chaque personne a un tempérament, une éducation et un itinéraire qui lui sont propres, avec ses succés et ses échecs.

Quand le chrétien s'inquiéte de Jésus, de lui plaire, son bonheur ne l'inquiéte plus, ni l'avenir qui lui est réservé ; car les meilleures qualités de l'âme, la générosité, la sensibilité, la tendresse, le respect... l'amour sont son partage. Il surprend alors les autres par l'imprévu d'un geste d'amour, par un mot qui réjouit, par une visite qui console, par l'attention qu'il porte à ceux dont la vie est triste et monotone et alors il est cet instrument de paix que l'humanité espére.

La paix, la paix du coeur, la paix de l'âme, c'est la priorité de Jésus.

"Va en paix et sois guérie de ton infirmité." dit-il à la femme qui vient de toucher le bord de son vêtement.

Qui peut se vanter d'être en paix, et cela d'une maniére constante? Qui peut se vanter d'être sans infirmité? Nous sommes tous, plus ou moins, des inquiets, des angoissés, des soucieux et nous avons tous besoin de la paix de Jésus. Nous sommes tous plus ou moins des infirmes du corps, du coeur, de l'esprit. Nous sommes paralytiques face à nos prochains quand nos jambes nous empêchent de courir vers eux et nos bras de les prendre contre nous, quand nos mains n'essuient plus leurs larmes.

Souvent nous parlons de celui qui a commis une faute comme s'il n'était pas l'un de nous, mais un étranger parmi nous, un intrus dans notre monde, pourtant de même que le saint et le juste ne peuvent pas s'élever au-dessus de ce qu'il y a de plus élevé en chacun d'entre nous, le méchant et le faible ne peuvent pas sombrer plus bas que ce qu'il y a de plus bas en nous, de plus vil. Alors on est malheureux dans nos relations parcequ'on ne se contente pas de la jouissance intérieur du bien qu'on a pu faire mais on attend la reconnaissance que ce bien mérite.

"La paix que Jésus nous donne" extirpe de nous tout sentiment de haine, d'envie et de jalousie, laisse à chacun les moyens de vivre sa liberté et ne repose que sur la tendresse et le respect mutuel.

Un poête a écrit:

Comme des gerbes de blé, il (l'amour) vous rassemble en lui. Il vous bat pour vous mettre à nu. Il vous tamise pour vous libérer de votre écorce. Il vous broie jusqu'à la blancheur. Il vous pétrit jusqu'à vous rendre souple. Et alors il vous expose à son feu sacré, afin que vous puissiez devenir le pain sacré du festin sacré de Dieu.