Nous venons de passer quelques jours difficiles, la "gastro" a jeté son dévolu sur deux de nos petits, Ana, notre petite niéce et Emma notre derniére petite fille... vomissements, diarrhées, fiévre. La médecine, certes a fait son oeuvre mais nous ne manquons pas de rendre grâce à Dieu qui a répondu aux priéres et je ne puis que le supplier d'intervenir dans ces pays où devant la souffrance de leurs enfants les parents n'ont que la priére comme seul secours. Le discours des médecins était étonnant; en effet, leur seule préoccupation était de faire chuter la fiévre: "Quand la fiévre aura disparu le corps reprandra son fonctionnement normal et les vomissements et les diarrhées disparaîtront eux aussi." nous disaient-ils.

Je me suis souvenu de la guérison de la belle-mère de Pierre qui tient en deux versets dans l'évangile de Matthieu:

Jésus se rendit ensuite à la maison de Pierre, dont il vit la belle-mère couchée et ayant la fièvre. Il toucha sa main, et la fièvre la quitta; puis elle se leva, et le servit. Matt. 8;14 et 15

La belle-mère de Pierre était malade, les symptômes de sa maladie ne sont pas précisés, nous comprenons seulement que la fiévre l'empéchait de se lever et de servir Jésus! Le Seigneur chassa la fiévre et tout rentra dans l'ordre!

Allusivement, il existe une fièvre qui ne relève pas de la médecine. C'est l'état fébrile qui résulte de tous les soucis, de toute forme d'agitation, de stress, d'excitation, de surmenage qui aigrissent le caractére et rendent la vie impossible. Que faire?

La belle-mère de Pierre était fièvreuse, peut-être même délirante. On parla d'elle à Jésus. Il s'approcha de la malade comme il s'approche de ceux dont nous lui parlons. Il lui prit la main et à l'instant la fièvre la quitta. Toutes nos agitations, nos craintes, nos fièvres se dissipent quand Jésus nous prend la main. Sa main apaise notre coeur et tout rentre dans l'ordre, nous apprécions la vie qui est le don de Dieu.

Non, la main du Seigneur n'est pas trop courte pour sauver (Es 59.1).

Malheureusement, certains retirent leurs mains quand Jésus veut les saisir. Alors il ne peut rien pour eux. Le manque de foi est une limite que sa puissance infinie ne franchira jamais. Avec l'épître aux Hébreux, disons : Nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme (He 10.39).

Tous les mots du récit ont leur valeur, car la Bible est divinement inspirée : Lui ayant pris la main, il la fit se lever. Avant l'arrivée de Jésus, tout le monde gravitait autour d'elle. Maintenant, elle qui était clouée dans son lit, impuissante, inactive, la voilà qui se lève, forte et décidée : c'est une nouvelle créature.

Jésus transforme celui qui se laisse conduire par lui. Jésus peut nous libérer de n'importe quelle fièvre : celle des affaires, des passions, tout autant que de l'irritabilité ou la colère, de tout ce qui nous empêche de le servir. La seule condition, c'est que nous le laissions saisir notre main.

Parlons de Jésus à tous les enfièvrés de la vie!

Si nous en restons à la traduction de ce passage, ce n'est, si on peut dire, que le récit d'une guérison miraculeuse mais si on postule pour une rétro-version en hébreu...mais cela sera le sujet d'un prochain billet!                                                  ( à suivre)