Le Rabbin de l'école Juive de Toulouse et ses deux enfants et cette petite fille du directeur étaient là à l'école " Ozar Torah" comme chaque jour mais la rencontre avec leur assassin était imprévisible. Le hasard en quelque sorte!

Dans le culte de la synagogue, cette semaine sera ouvert le livre du Lévitique, la paracha, l'étude de la semaine, a pour titre : Vayiqra, le premier mot du lévitique: "Il appela".

Vayiqra el Moche vayédaber Adonaï ; L’Eternel appela Moïse et dit.... Lev 1;1

Ce terme se distingue en ce que la dernière lettre (aleph) du mot vayiqra, est plus petite que les autres. On pourrait donc lire vayiqar, tant le aleph semble disproportionné et ne plus appartenir au mot lui-même. Mais que signifie vayiqar ? Vayiqar, c’est le terme employé lorsque Dieu s’adresse à Baalam. Un terme qui sous-entend que Dieu n’avait pas particulièrement choisi Baalam comme interlocuteur, mais que cet homme s’était trouvé dans cette situation un peu par hasard.

Les petits enfants juifs débutent toujours l'étude de la Torah par le livre Vayiqra, qui parle principalement des sacrifices qui doivent être offerts. La tradition juive regarde toujours comme une bénédiction le fait que des enfants étudient la torah. Même Jésus savait avoir un grand respect pour ces petits enfants qui s'approchait de lui, n'était-il pas la Parole faite chair? Et ce n'est par hasard qu' Il citait le Psaume 8 en répondant aux pharisiens : N’avez-vous jamais lu ces paroles: Tu as tiré des louanges de la bouche des enfants et de ceux qui sont à la mamelle?

Peut-être que, spirituellement, le monde repose sur la bouche des enfants qui étudient la Torah!...Malheur à nous et si on les scandalise, si on les prive de la parole de Jésus. Voilà peut-être pourquoi ce lundi, les puissances du mal se sont acharnées sur ces enfants venus s'asseoir sur les genoux du maître.

En Pologne à la fin de la guerre, parmi les rares survivants qui tentaient désespérément de retrouver leurs proches, un rescapé de Auschwitz retrouvait son fils. Sa nourrice, à la demande de son père, l’avait caché. Elle avait pris des risques énormes en agissant ainsi, mais elle avait accepté de bon cœur, car elle aimait l’enfant. Dans la Grande Synagogue de Vilna, qui n’était plus désormais qu’un vestige, un Juif qui portait l’uniforme de l’armée soviétique, demanda d’une voix émue : « Cet enfant est-il... juif ? » . Le père acquiesça de la tête. « Au cours de ces quatre terribles années, j’ai parcouru des milliers de kilomètres, et c’est le premier enfant juif vivant que je rencontre. Voudrais-tu danser avec moi, sur mes épaules ? » proposa-t-il à l’enfant et le soldat hissa l’enfant sur ses épaules et se mit à danser en s'écriant :

« Voici mon rouleau de la Torah ! ».