Nous consacrons tant de jours ou d'années à la construction de notre famille, de notre couple. Nous y avons accroché tant d'espoir, de joie ou de douleur que nous ne pouvons pas imaginer que la mort puisse survenir et détruire pour toujours quelque chose de cet édifice. Et pourtant, elle sépare les êtres et laisse les survivants dans le désarroi et dans l'angoisse. Les tragiques événements survenus à Chambéry, la semaine derniére, nous le rapelle si nous ne l'avons pas déjà vécu à un moment ou un autre de notre vie.

Matthieu 24;42 Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. C’est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas.

La venue du Fils de l'homme, c'est l'ouverture d'un procès.

Ce n'est pas les catastrophes naturelles ou humaines qui l'intéresse, il ne compte pas entre Israéliens et Palestiniens qui a fait le plus de morts cette semaine, il n'a pas forcément un avis sur la participation des Pachtounes au prochain gouvernement de transition en Afghanistan ni sur l'emplacement du site chimique de Toulouse, etc… Je me demande même si les prochaines élections le tourmente à ce point… Mais ce dont il parle, c'est de vous et de moi, c'est de notre quotidien, un quotidien où les hommes sont aux champs et les femmes à la meule, pour reprendre les images qu'utilise l'évangéliste mais aussi dans leur voiture, dans leur camion, sur le parking d'un grand magasin.

Ce dont parle le Juge qui vient: c'est de notre attachement à ce monde, à ce qui constitue notre vie de tous les jours, le manger et le boire, le travail, etc… En fait, là où nous nous investissons.

Mais ce juge est aussi notre notre avocat qui nous arrache à notre condition mortelle, qui nous libère, qui nous tourne vers le Père de miséricorde, le Dieu qui nous aime.

Veillons à ce que, ce jour-là, nous ne soyons pas accrocher désespérément à cette charrue ou à cette meule, car là il n'y a pas d'avenir.

Etre prêts à quoi ? Prêt à le reconnaître d'abord à le suivre ensuite. Le reconnaître par une recherche maintenant, par la lecture de la Bible, la recherche personnelle, la prière.

Etre prêts à le suivre en abandonnant tout ce qui nous retient, car ce que nous gagnerons à connaître et à suivre Jésus Christ est infiniment plus important que tout ce qui veut nous retenir puisqu'il s'agit de la vie éternelle. A celui qui est fidèle, je donnerai la couronne de la vie.