Caricatures et blasphèmes les média ont eu "un os ronger" ces derniers temps qui certainement leur ont apporté beaucoup d'argent. Mais les Charlie-hebdo, Canard Enchainé et d'autres ne sont pas novateurs en la matière...

Jésus fut, sinon le précurseur, un avant-gardiste non pas dans l'écriture ou le dessin caricaturiste mais par sa parole. Dans le billet, Caricature de Jésus, nous avions vu Jésus comme l'objet de la caricature; cette fois, n'en soyez pas offusqué, voyons le comme l'instigateur de la caricature.

Jésus, un juif parmi les juifs vivant dans un milieu parfois ultra orthodoxe, ne craint pas de caricaturer le pharisien se tenant à la porte du temple pour se faire remarquer alors qu'il dépose son offrande, en faisant l'éloge d'une pauvre vieille offrant sa piécette ou celui-ci faisant le fier alors que ses parents sont dans la misère ou cet autre qui interdit toute action durant le jour de sabbat mais qui, lui, fait tous ses efforts pour sortir son âne du puits où il est tombé...etc.

Les divins écrivains des évangiles ne sont-ils pas quelque peu des provocateurs à la Charlie-Hebdo? Pensez-donc, ils font l'éloge du Messie, le personnage tant attendu - le nouveau Moïse -, pour en faire un crucifié, un "maudit" selon le deutéronome. Ils disent à des juifs mangeant "casher".... "celui qui mange ma chair et boit mon sang". Ils oublient la nation - peuple élu de Dieu - reposant sur douze tribus au profit d'un royaume "qui n'est pas de ce monde" constitué de juifs et de gohim et reposant sur douze hommes...etc.

 Voilà quelques faits qui trouble notre foi, tout du moins la mienne, en "l'inspiration des Ecritures", et pourtant l'apôtre Paul écrira :

Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre. 2 Timothée 3;16 et 17

 Comme dans l'Evangile de Matthieu où il est aussi écrit: Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé. Matt. 5;18

 Aujourd'hui, au 21ème siècle, serions-nous propre à toute bonne oeuvre si nous appliquions au pied de la lettre les Ecritures? Comment se fait-il qu'une école laïque montre tant de réticence à exposer les textes fondateurs d'une religion la plus connue au monde et n'a aucun scrupule pour parler de Platon, Confucius, Mahomet, Marx, Sartre et bien d'autres? Qu'ont-ils fait pour l'humanité que n'a pas fait le christianisme?

Pourquoi un tel désenchantement pour la bible non seulement dans le monde païen mais aussi dans les églises ? Pourquoi son message n’a-t-il plus l’impact des siècles derniers ?

Peut-être qu’il nous faudrait apprendre à relire la bible pour comprendre quel est son véritable message ; oublier ce que l’on a cru y lire ou que l’on veut y faire lire ; chercher à comprendre, au lieu de « gober », telle histoire dite « biblique ».

La Parole de Dieu est vivante ; les auteurs des évangiles en étaient tellement convaincus qu’ils ré-écrivèrent l’ancien testament en l’actualisant pour les besoins du moment : faire connaître aux hommes et cela jusqu’aux extrémités de la terre que Jésus est vivant au milieu d’eux.

Pour nous aujourd’hui, comme le dit Alain Marchadour , chroniqueur dans la journal «La Croix» :

« La vérité, ce n’est pas de connaître Jésus historiquement. Ce qui est signifiant pour notre temps et peut nous aider, c’est de connaître Jésus tel qu’il vit spirituellement dans les hommes. »