Que nous soyons _ pour_ célébrer Noël ou _contre _, il faut reconnaître que les deux images les plus populaires du christianisme sont: un enfant couché dans une crèche et un torturé pendu à une croix. C'est ce qui a été rappelé ce matin dans de nombreuses églises. 

  Au coeur de la foi chrétienne, il y a une naissance et une naissance c'est joyeux; c'est fragile car on peut l'empêcher - c'est un débat d'actualité. Mais quelle exigence pour ceux qui l'acceptent! 

Dieu se révèle, ici, dans la faiblesse mais la toute faiblesse de Dieu n'est rien d'autre que la toute puissance de l'amour! 

 Au coeur de la foi chrétienne, il y a aussi une mort, la mort d'un torturé pendu à son gibet; le nouveau-né, qui a grandi et pris une certaine importance au milieu du peuple, n'est pas du coté de la force, de l'argent, de la loi mais du coté des victimes. Entre deux bandits, il s'identifie à tous les torturés, à tous les bafoués, à tous les méprisés. 

 La justification de Dieu devant tous les malheurs du monde, c'est le crucifié qui a vécu ce que nous pouvons vivre de pire: l'angoisse. 

  "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?" Marc 15;34 

 Cri de désespoir, face à la dernière tentation, la mort de Jésus de Nazareth qui partagea en tout notre condition d'homme excepté le péché. Si le Christ n'avait pas été tenté par le désespoir, comment pourrait-Il parler au coeur des désespérés? 

 Puissions-nous comprendre que même au coeur d'une vie de misère, d'une "descente aux enfers" il y a Jésus qui vient à notre rencontre et qui ne nous demande pas la vertu mais la confiance.