Voici donc la dernière paracha du livre de la Genèse où Jacob mourant demande à son fils Joseph d'agir avec bonté et vérité envers lui. Lorsqu'on prodigue du bien à un vivant, on a toujours une petite attente en retour, ne serait-ce qu'un merci ou un geste de reconnaissance; alors que pour un mort, nous agissons forcément de man!ère totalement désintéressée. 

 

 Les jours d’Israël approchant de leur terme, il manda son fils Joseph et lui dit : « Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, mets, je te prie, ta main sous ma hanche [pour attester] que tu agiras envers moi avec bonté et vérité en ne m’ensevelissant pas en Égypte. Genèse 47;29 

 

Ce type de bienfaisance se dit "Hessed chel emet" en hébreu, une vraie bonté. On peut s'interroger en se demandant quelle est la différence entre un"Hessed" ordinaire, duquel on attend quelque chose, et un "Hessed chel émet". L'important n'est-il pas de faire du bien à autrui? 

 Aimer son prochain, lui faire du bien est un commandement, il nous faut donc être miséricordieux comme Dieu est miséricordieux, faire le bien comme Il fait le bien pour nous à chaque instant et sans rien attendre en retour, puisque nous ne pourrons jamais Lui rendre le plus petits des bienfaits qu'Il nous offre. 

 

 La grâce de Dieu agit de telle façon que, quand elle inonde notre coeur, le remplissant du pardon de Dieu, nous devenons miséricordieux. Nous proclamons que nous avons reçu le pardon de Dieu et c'est parce que nous avons reçu le pardon de Dieu que nous pardonnons. Et c'est alors que Jésus nous proclame vraiment heureux.

  
«Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde» 
                                                                  Matthieu. 5.7