Cette semaine nous ouvrons le deuxième livre de la torah, "Chemoth" à savoir le livre de l'exode. Pourquoi intituler ainsi ce livre ou plutôt cette "Sidra"? Je suis sûr que je ne vous apprend rien en disant que le premier mot de ce rouleau est Chemoth ou les noms. 

 Voici les noms des fils d'Israël, venus en Égypte; ils y accompagnèrent Jacob, chacun avec sa famille  Exode 1;1 

Ce livre raconte l'un des épisodes les plus marquants de l'histoire juive: l'exil du peuple hébreu en Egypte. La vie y fut amère: l'esclavage, des épreuves terribles à surmonter jour après jour, des souffrances morales et physiques pour finalement connaître l'évènement majeur de cette période de 210 ans. La sortie d'Egypte ne fut pas une fin mais un commencement : le peuple élu était né! 

 

Mais on peut s'étonner et se demander pourquoi connaître les travaux forcés, les horreurs de l'esclavage pour finalement être divinement délivré, recevoir la torah et être installé en Eretz Israël. 

 Je suis sûr que ces questions sont d'actualités pour beaucoup d'entre nous. Pourquoi tant de difficultés dans nos vies, tant de "galères" puisque nous avons un Dieu tout-puissant que nous craignons, que nous adorons? Pourquoi les épreuves pour finalement être délivrés, guéris, restaurés? 

 

 Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, ni ne jetez vos perles devant les pourceaux, de peur qu'ils ne les piétinent de leur pieds, et que, se retournant, ils ne vous déchirent. Matt 7:6 

"Je ne me rends pas compte des bienfaits, et alors? Est-ce si grave? Dois-je vivre constamment dans la misère, dans le besoin pour juste comprendre qu'il me faut être reconnaissant?" 

  

Si le peuple de Dieu est passé par là pour apprendre à apprécier la vie, la santé, la nourriture, l'air que l'on respire pour qu'il puisse apprécier à sa juste valeur le don de la torah à plus forte raison il nous faut être reconnaissant dans les moindres détails pour apprécier à sa juste valeur le don précieux de Dieu: la vie éternelle! 

 

 ANECDOTE: 

 

Nous connaissons tous par coeur la parabole du fils prodigue en Luc chapitre 15. Dieu y est décrit, par Jésus, comme un père de famille, admirable, qui du plus loin qu'il aperçoit son fils repentant, court se jeter à son cou et l'embrasser mais on oublie souvent que pour connaître ces instants inoubliables il a fallu que ce Père, qui est "Notre Père", abandonne son fils en le laissant vivre sa vie. Vous méditerez la suite.... 

Une récente lecture m'a appris que le terme Yehoudi - juif - vient du terme Lehodot - reconnaître, remercier.... Apprenons-donc à être reconnaissant non pas seulement verticalement mais aussi horizontalement et même intérieurement.