Quand des questions se bousculent dans mon esprit et viennent semer le trouble, j'aime à prendre la bible en essayant de la méditer comme un "petit enfant", un néophyte qui ne sait rien et qui découvre tout. Après une étude approfondie des trois évangiles synoptiques on ne peut que remarquer que l'Evangile de Jean se démarque, non seulement de par son style, mais par le fait que le message du Maître ne trouve pas de parallèles dans les synoptiques et même parfois est en contradiction avec ceux-ci. 

 Les premiers versets de l'Evangile disent: 

Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement en Dieu. Tout par lui a été fait, et sans lui n'a été fait rien de ce qui existe. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes, Et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue. 

 Les premiers mots de la Bible dans la majorité des traductions françaises se comprennent aisément: Au commencement était Dieu... et on voit celui-ci dans toute sa puissance et sa gloire créer la terre et les cieux voir l'univers et peut-être une multitude d'univers; que l'on y croit ou pas, l'énoncé de cette création est facile à concevoir.

Tandis que l'Evangile de Jean commence par un récit de la création fort mystérieux. Dés le début apparaît un terme - VERBE - traduction du mot grec "logos" (parole, sermon, raison, verbe) ; ce Verbe est doté d'étonnantes qualités et de forces puissantes: il crée et réalise toute chose.

 Quel bouleversement pour l'individu qui découvre l'évangile de Jean: ce n'est donc pas Dieu qui crée tout par lui-même, mais une force mystérieuse appelée :  LOGOS  !

 Et ce n'est pas fini puisqu'au verset 4, il est dit que ce Verbe contient également la "Vie", non pas la vie humaine puisque cette vie est la lumière des hommes... la vie spirituelle, la conscience ?

En résumé, le néophyte - que je veux être - en conclut que le "Verbe" est une force créatrice, porteur de la "Vie" et de surcroît, ce "Logos" est la "Lumière des hommes". Je ne peux m'empêcher de penser que le Verbe est beaucoup plus que la conscience ou que les paroles d'un discours.

 Mais, continuons notre exploration; nous lisons au verset 5 que la Lumière brille dans les ténèbres - que Chouraqui traduit par LA TENEBRE - et le verset 9 ajoute que c'est la vraie Lumière qui illumine tout homme.

Mais il est évident que la "Ténébre" de notre inconscience, de notre suffisance n'a pas reconnu cette lumière, résidant en nous. Ce verbe, cette force divine qui nous lie au divin comme un cordon ombilical lie l'enfant à la mère, a le pouvoir de chasser "la ténébre" afin que nous puissions devenir enfants de Dieu.

 Comment pouvons-nous nous rattacher à ce "cordon ombilical" symbolisant "le Verbe" et devenir : la lumière du monde comme Jésus est la lumière du monde?  

Ne serait-ce pas le véritable but du baptême de Jésus, du baptême dans le Saint-Esprit?  

Mais, bien sûr, vous n’êtes obligé de me croire.