Dans la paracha Yitro, il est surtout question des dix paroles. Je me suis arrêté sur la huitième : "Tu ne voleras pas." Le verset 16 du 21ème chapitre de l'Exode présente un amphibologie intéressante. En effet, ce verset a une construction grammaticale qui lui permet d'avoir deux sens différents. 

S'il vole un homme........ S'il le vend ou s'il se trouve entre ses mains. Qu'il meure, il mourra !

 On voit ici une allusion au vol d'un bien matériel appartenant à un tiers ou le kidnapping d'un homme. D'ailleurs la T0B a traduit ce commandement "Tu ne voleras pas." par "Tu ne commettras pas de rapt." 

Le rapt est une faute encore plus grave que le vol, car, tout comme l'adultère, il porte atteinte à la personne. Néanmoins, si le vol peut se présenter sous différentes formes qui vont du simple mensonge ou de la tromperie la plus élaborée à la rapine insidieuse ou caractérisée, il en de même pour le rapt.

En effet, il y aurait aussi beaucoup à dire sur les formes actuelles, très raffinées, de manipulation de la liberté que sont la publicité, la propagande et la désinformation. Ne sont-elles pas, de nos jours, une grande menace pour la liberté des individus ? 

Mais il est surtout à retenir que l'homme a été crée libre afin de servir son Créateur en respectant Sa Parole. Celui qui le déroberait et le rendrait esclave le déroberait donc à Dieu Lui-même. 

Que chacun dise la vérité à son prochain... Ne donnez pas prise au diable. Que celui qui volait cesse de voler, qu'il prenne plutôt la peine de travailler de ses mains au point de faire le bien en secourant les nécessiteux. Aucun propos pernicieux ne doit sortir de votre bouche, mais, s'il en est besoin, une bonne parole capable d'édifier et de faire du bien à ceux qui l'entendent.

(Ephésiens 4.25-29)

ANECDOTE :

La veille d'un chabbat, un rabbin se fit surprendre par ses activités et il n'eut pas le temps de rentrer chez lui déposer en lui sûr une certaine somme d'argent. Il eut l'idée de cacher les billets dans un livre de Torah à la parachuta Yitro où il est écrit: "Tu ne voleras pas."

A la sortie du Chabbat, il chercha son argent mais ne le trouva pas. Il tourna et retourna les pages jusqu'à ce qu'il ne trouve la moitié de son pécule dans la section où il est écrit :" Tu aimeras ton prochain comme toi-même."

Le rabbin se dit en lui-même : "Malheur à toi, robe! Tu ne pensais qu'à toi-même, tandis que ce juif-là est bien meilleur que toi car il ne t'a pas oublié!"