La paracha Térouma commence par ce verset : "Invite les enfants d'Israël à préparer pour moi une offrande de la part de tout homme ; portée par son cœur, vous recevrez mon offrande." Exode 25;2  

Je veux croire que l'inclination au don est inscrite dans les profondeurs intimes du cœur humain. Je pense que nous éprouvons tous le désir d'entrer en relation avec les autres et cela se réalise pleinement quand nous donnons librement aux autres. Et ces jours-ci nous avons encore pu expérimenter le fait qu' « Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir » (Ac 20, 35). 

 

La fin du verset de Exode est difficile à concevoir; en effet, imaginez qu'en présence d'un bienfaiteur on lui demande: "Es-tu porté par ton coeur ou es-tu contraint de donner?" Si la personne répond qu'elle donne de tout son coeur, on accepte son don. Si par contre, celle-ci répond :" Oui, je me sens contraint de donner, en réalité, je n'en ai pas tellement envie." Dans ce cas, on refuse son offrande. Qui oserait tenir un tel discours? Personne. 

 

Ce verset doit avoir autre chose à nous enseigner, dans le sens où toutes les offrandes des Bneï Israël furent agrées pour la construction du Mishkan - la résidence de Dieu - La qualité, la valeur de l'offrande n'a guère d'importance puisse que "A Moi appartient l'argent, à Moi appartient l'or." dit Dieu. Seule notre intention, notre attitude de coeur a de la valeur dans son royaume! Seul celui qui donne avec une volonté pure de donner honore  Dieu et le don ou l'offrande est véritablement faite en Son Nom. Pour les autres, il n'est pas question d'offrande puisqu'ils donnent ce qui ne leur appartient pas. 

 

 

Anecdote :

 

Un riche laboureur sentant venir sa fin prochaine, fit venir ses enfants et leur parla sans témoins....Tous ses fils à son chevet pensèrent qu'il allait dévoiler leur part d'héritage. Mais leur espérance fut vite déçue quand leur père leur annonça: " J'ai dans mon coffre-fort une grosse somme d'argent dans toutes les monnaies du monde, il y a aussi un diamant entouré d'un papier. Comme je ne sais pas ce qui m'attend dans l'au-delà, je veux tout prévoir. En bref, je veux donc que vous m'enterriez avec tout mon argent!"

Et lorsqu'il décéda, bien malgré eux, ses enfants accomplirent la volonté de leur père...

Celui-ci se retrouva donc dans l'Aude-là et voilà qu'il fut pris d'une soif terrible, il avisa un stand, et demanda à l'ange de service de lui vendre une bouteille d'eau. Il lui tendit des dollars que l'ange refusat en prétextant: "Désolé, nous n'acceptons pas cela ici!". L'homme assoiffé sortit alors des euro, et il reçut la même réponse de l'ange. Mais quelque fut la monnaie, même les shekels, rien ne convenait. Alors en désespoir de cause, il sortit le diamant du vulgaire bout de papier qui le protéger et le tendit à l'ange qui le regarda comme s'il s'agissait d'un vulgaire caillou en déclarant que cela, non plus, n'avait aucune valeur dans le royaume. L'homme était désespéré, tout ce qu'il avait amassé tout le long de s& vie n'avait plus, aujourd'hui, aucune valeur!

Quand soudain l'ange l'apostropha:

"Attendez! Et ça, qu'est-ce que c'est?"

- Quoi,

- Le papier que vous venez de jeter.

Il s'agissait d'un reçu certifiant que notre homme avait fait un don à une oeuvre, il l'avait gardé sans  y prêter attention et avait enveloppé le diamant dedans. Il le donna à l'ange, lequel le lut et lui dit, le visage lumineux: Oui, cela sert de monnaie courante dans notre monde!"