Il n’est pas toujours facile de mettre la main à la poche afin de soutenir des oeuvres ou de venir en aide aux nécessiteux. Dans la paracha Vayakel, il y a ce verset : "Prenez sur vos biens une offrande pour l'Éternel; que tout homme au cœur spontané l'apporte, ce tribut du Seigneur: de l'or, de l'argent et du cuivre" Exode 35;5 

Est-ce pour cela qu’il est écrit : « Prenez sur vos biens… » et non « Donnez de vos biens… » Prendre demande un acte volontaire, réfléchi tandis que Donner est un acte irréfléchi, spontané. Et si l’on « dilapide »  nos biens  pour de bonnes choses que restera-t-il pour les mauvaises ?

Prendre de soi-même ! Il faut souvent lutter pour donner, c’est véritable combat intérieur  jusqu’à ce qu’on arrive à prendre de soi, c’est à dire à donner.

 Le verset  1Pierre 3.4 : « Mais l'homme caché dans le cœur, l'incorruptibilité d'un esprit doux et paisible, qui est d'un grand prix devant Dieu » illustre l’idée émise dans la paracha que Paul utilise à son tour dans la deuxième épître aux Corinthiens (4, 16-18). Il y oppose «l’homme intérieur» à «l’homme extérieur». Alors que ce dernier, guetté par la mort, se dégrade progressivement et «s’en va en ruine», «l’homme intérieur» est déjà présent, et son activité, provisoirement invisible, nous prépare «une gloire éternelle abondante, à nous qui ne regardons pas aux choses visibles, mais aux invisibles; les choses visibles en effet n’ont qu’un temps, les invisibles sont éternelles».

ANECDOTE :

Les dettes accumulées mettaient en péril la survie d’une école talmudique aussi son directeur se rendit auprès d’un rabbin connu pour sa générosité. La somme était importante mais le Rav s’engagea à trouver la somme.  En attendant, celui-ci proposa au directeur de rester dans la ville et de s’adonner à l’étude de la Torah. Après quelques jours, le rabbin lui annonça qu’il avait déjà réussi à collecter la moitié de la somme. Le directeur en fut très heureux et retourna à son étude. Quelques jours plus tard, le collecteur lui dit qu’il avait enfin réussi à ramasser toute la somme.

Quelques temps plus tard, le directeur apprit qu’en réalité le rabbin avait donné toute la somme de son propre argent, il lui demanda pourquoi il n’avez pas donné la somme entière le premier jour.

Le Rav lui répondit : « Pensez-vous qu’il soit facile de sortir une telle somme de sa poche ? Je dus lutter dans mon for intérieur pour sortir la moitié de la somme. Et ce n’est que quelques jours plus tard que j’ai réussi à vaincre mon mauvais penchant pour sortir l’autre moitié !!! »