Au jour d’aujourd’hui, la violence est omniprésente. « Du lever du soleil jusqu’à son coucher » nous sommes harcelés par cette idole du monde moderne. Comme les hommes ont toujours trouvé « la paix » à l’ombre de leurs idoles, dans le monde actuel, c’est toujours la violence qui empêche la violence de se déchaîner car  la violence, de toujours, a exercé ce double rôle de « poison » et de « remède ». L’arme nucléaire maintient la paix dans le monde ; la répression policière veille sur la paix sociale ; l’ingérence militaire est  nécessaire contre le terrorisme. Pour repousser le mal, n’y aurait-il jamais d’autre moyen que le mal lui-même ?

« Repousser ou vaincre le mal » Jésus en fait, pour ainsi dire, son cheval de bataille. Jésus en fait, dans la vie de tous les jours, un devoir, une obligation sans compromis, sans contrepartie.

« Vous avez appris qu'il a été dit: oeil pour oeil et dent pour dent. Mais moi je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l'autre. Si quelqu'un veut te faire un procès et prendre ta chemise, laisse-lui encore ton manteau. » Matthieu 5.38-40

Se débarrasser de la violence est une entreprise à laquelle Jésus invite tous les hommes à se consacrer.

La violence est un esclavage.

Pour échapper à la violence, il faut accepter le Royaume de l’Amour, car le Royaume de Dieu, c’est l’élimination complète et définitive de toute vengeance et de toutes représailles dans le rapport entre les hommes.

La violence du juste, ma violence, se perçoit toujours comme légitime représaille, légitime défense. C’est donc au droit de représaille et de légitime défense qu’il faut renoncer pour aboutir au résultat souhaité :

« Et si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quel gré vous en saura-t-on ? Même les pécheurs en font autant. Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille. Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants. Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux. » Luc 6 ; 33-36

Pour détruire toute violence il suffirait que tous les hommes décident d’adopter cette règle. Si tous les hommes tendaient l’autre joue, aucune joue ne serait frappée. Si tous les hommes aimaient leurs ennemis, il n’y aurait plus d’ennemis. Mais si les hommes se dérobent au moment décisif, que va-t-il arriver au seul qui ne se dérobe pas ?  Et le seul qui ne se soit pas dérober, c’est Jésus ! C’est la fidélité sans faille au principe définit dans sa prédication qui le condamne.

"je veux la miséricorde, et non pas le sacrifice"  Mt 9.13

Là où cette parole n’est pas obéie Jésus ne peut demeurer. Là où la violence reste maîtresse et plutôt que de devenir le laquais de la violence, comme l’humanité entière, Jésus doit, nécessairement, mourir. Il n’y a pas d’autre cause à cette mort que l’amour du prochain vécue jusqu’au bout de ses exigences.

« Il n’y a pas plus grand amour que de mourir pour ses amis » Jean 15;13