L’homme n’est jamais satisfait de lui-même, et a énormément de peine à supporter les critiques que les autres lui feront, même si ça peut être bénéfique. Il ne veut pas qu’on remarque ses faiblesses dans le but de pouvoir les ignorer lui-même. Il semble toujours être sur la défensive, toujours prêt à se justifier au risque d’être violent s’il le faut. 

Albert Camus écrit dans son roman « L’homme révolté » : « L’homme est la seule créature qui refuse d’être ce qu’elle est. »

Chaque fourmi dans une fourmilière a sa tâche, elle sait ce qu'elle a à faire, elle n'a pas à en délibérer, « Elle n'a ni chef, ni inspecteur, ni maître » comme il est écrit en proverbe 6. L’animal est une créature finie. L'homme a en lui une ouverture qui lui offre un champ d’initiatives infinies.

Dans son livre « Emerveillement et pauvreté », Maurice Zundel fait remarquer que nous avons été jetés dans l’existence comme un colis sur le quai d’une gare… - en effet nous sommes nés sans l’avoir voulu, nous n’avons rien choisi ni nos parents, ni notre pays, ni notre race, ni notre sexe … RIEN ! – à ce point de vue, nous sommes dans le même cas que tous les animaux…mais si - comme la fourmi -, ils sont prisonniers de leur biologie, l’homme, au contraire, prend un jour conscience de son existence… il ne peut se contenter de la vie préfabriquée qui lui est donnée.

Il doit devenir un autre homme que celui qu’il est et Jésus le fait remarquer en Jean 3 : Il FAUT que vous naissiez de nouveau !

Tant que l’homme subit sa vie, qu’il subit ses passions, il n’est qu'un objet, « un colis sur le quai de la gare », il est  "quelque chose" il n’est pas "quelqu'un". Il faut donc que je découvre en moi le divin avec qui je réaliserai le champ infini de mes possibilités.

Naître de nouveau, c’est découvrir « Christ en nous ».

Quand nous découvrons « Le Christ en nous », nous devenons « quelqu’un ». Et comme l’apôtre nous nous écrions : « Je suis crucifié avec le Christ et ne vis plus, et la vie que je vis maintenant est une vie avec le Christ en moi ! »

 Notre vie personnelle ne compte plus, elle est cachée dans le Christ. Le Christ est maintenant devenu notre vie! (Colossiens 3:3-4, Galates 2:20). Cela veut dire que ce n’est plus notre foi qui compte, mais la foi de Jésus en nous. Ce n’est plus notre propre justification qui compte, mais la justification que Jésus nous a donnée, Lui étant notre justice.