Pour quelques gouttes d'eau au fond d'une fiole, celui qui meurt de soif dans le désert donnerai, sans doute, "tout l'or du monde" et que ne donnerai pas le condamné à mort pour quelques instants de sursis? 

" Un jour viendra, dit Fénelon, qu'un quart d'heure nous paraîtra plus inestimable et plus désirable que toute les fortunes de l'univers." 

L'annonce du décès d'un oncle, frère de ma mère, âgé et malade et de celui d'un ami juif, rencontré en Israël, emporté suite à un arrêt cardiaque à l'âge de 56 ans m'a conduit à une réflexion sur la mort, certes, mais aussi sur la brièveté de la vie. 

Le vieillissement est une décadence semelfactive (qui n'arrive qu'une fois dans la vie) et une seule fois par vie, et ne connaît aucun rebondissement, aucune récupération. Le vieillissement n'est pas une maladie, c'est la maladie des maladies incurable, on peut la retarder ou la ralentir, en freiner l'évolution mais le vieillissement ne deviendra jamais rajeunissement. Plus qu'une lapalissade c'est une vérité objective : le vieillissement nous rapproche de la mort. 

Mais que dire alors de ces hommes et ces femmes qui ne seront jamais "vieux" car ils sont emportés par la mort en plein coeur de la vie? Certes le vivant n'a aucune conscience de la brièveté de sa vie. Pour le vivant, la vie est ce qu'elle est ni brève ni longue; seuls les survivants savent que la vie brève d'untel aura été brève... mais qui sait si l'entrevision de la mort ne donne pas aux vies brèves leur tempo trépidant, leur intensité? Jésus n'en serait-il pas le témoignage? Lui qui dit: " Pour vous, écoutez bien ceci : Le Fils de l’homme doit être livré entre les mains des hommes." Luc 9:44 conscient de sa mort proche eut une vie brève mais d'une réelle intensité! Comme si la courte vie devait en peu de temps accomplir l'oeuvre d'une longue carrière