Le dernier billet « L’eau qui s’agite » se terminait par la citation de trois noms, en hébreu dans l’évangile de Jean, à savoir Bethesda, Gabbatha et Golgotha. Vous n’avez pas été sans remarquer que les passages où sont nommés ces lieux sont à chaque fois en relation avec l’assassinat de Jésus.

-       A la piscine de Bethesda, on prend la décision de le tuer. (Jn. 5 ; 2 à 18)

-       Au tribunal appelé Gabbatha, Il est condamné à mort (Jn. 19 ; 13 à 16)

-       Et c’est au Golgotha que la sentence est exécutée (Jn. 19 ; 17 et 18)

Il semble que l’évangéliste veuille enfoncer lui aussi « le clou » en dénonçant ces « juifs » particuliers qui utilisent la Loi pour réprimander et dominer. Pour cette raison, les chefs sont plus préoccupés par l’auteur de la guérison, un jour de sabbat, d’un paralytique que de celui-ci qui porte son grabat.

 Ainsi parle l'Eternel: Evitez avec soin, pour votre salut, de porter des fardeaux le jour du Sabbat et de les introduire par les portes de Jérusalem. Jr. 17;21

L’évangéliste prête à Jésus des paroles très fortes : « Depuis, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit: Voici, tu as été guéri; ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire. » Jean 5 ;14

Rester dans le temple signifie qu’on accepte volontairement d’être dominé par l’institution religieuse et qu’on renonce à la plénitude de vie en Jésus en s’exposant à quelque chose de pire que l’infirmité : la mort. Alors : Cet homme s'en alla, et annonça aux Juifs que c'était Jésus qui l'avait guéri. 

Pour les autorités religieuses, le « péché » c’est d’aller contre la loi, pour Jésus, c’est d’aller contre la vie. Pour le peuple, Jésus est « l’eau qui s’agite » dans lequel il faut se précipiter pour être libre et vivre. « … Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie! » Jean 5 ;40