« La justice, la justice tu poursuivras », évidemment en lisant la paracha Choftim de cette semaine on ne peut que s’étonner de la répétition du terme « Justice ». Le sens de la redondance du verset 20 du 16ème chapitre du Deutéronome peut-être compris comme Jésus savait, si bien l’exprimer : il existe un deuxième sens de la justice qui inclut la miséricorde et que l’on appelle la grâce de Dieu.

La justice qui tient compte de l’autre comme dans la parabole de « l’ouvrier de la dernière heure » est la justice de la justice car le terme « Tsédek » désigne en hébreu la justice et l’amour confondu.

La justice ne doit pas être que  « légalité » mais elle doit être aussi « moralité » car la morale est le ciment de la société.

« La justice, la justice tu dois rechercher, afin que tu vives et que tu prennes possession du pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne. » Deut.16 ; 20

N’est-ce pas là l’expression essentielle du Christianisme ?

La loi donne la connaissance de ce qu’il faut faire, rien de plus ; elle n’a d’égard qu’à l’acte lui-même. La religion chrétienne, en exigeant de l’homme de faire le bien par amour du bien, transforme ses sentiments et lui donne la puissance d’exécuter librement et volontairement ce que la loi commande. Ce changement a été accompli – tout est accompli-  dans l’histoire par Jésus-Christ. Avant lui, la légalité, après lui, la moralité.

Nous comprenons les dangers qui menacent une société dont la justice est pervertie. Lorsqu’une société n’est pas juste, c’est à dire : légale et morale, alors cette société est malade.