Il n’est pas facile pour un chrétien dont l’intelligence a été bâtie sur un enseignement erroné de changer de sa façon de voir les choses lorsqu’il est confronté à la logique exacte de la Bible. Ce changement qui lui est demandé peut représenter un défi, mais s’il aime Dieu et s’il veut vivre selon sa volonté, il n’a pas d’autre choix que celui de changer.

L’auteur de l’Apocalypse, que nous nommons communément Jean, eut une vision étonnante : le trône de Dieu entouré de quatre créatures vivantes dont la première ressemblait à un lion, la deuxième à un taureau, la troisième avait une face humaine et le quatrième ressemblait à un aigle  en plein vol. Et elles ne cessent de dire : « Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, qui était, qui est, et qui vient ! » Apoc. 4 ;8

Ce passage de la Révélation de Jean doit être lu à la lumière des visions de Esaïe et d’Ezéchiel (Es.6 ; Ez. 4). A l’origine, les quatre créatures étaient des symboles de la présence de Dieu, de sa puissance, de sa souveraineté. Depuis le IIIème siècle on a pris l’habitude de rattacher ces symboles aux quatre évangélistes : Marc, Matthieu, Luc et Jean.

Les quatre créatures vivantes du livre de l’Apocalypse voyaient le Dieu tout-puissant assis sur un trône dans le ciel. Les évangélistes ne racontent-ils pas comment Dieu est entré dans l’histoire humaine en la personne de Jésus de Nazareth ? N’ont-ils pas témoigné de ce qu’ils entendaient et voyaient, pour que les communautés puissent entendre et voir, et chanter elles aussi les louanges de Dieu.

Ils expriment par des récits plus ou moins détaillés ce que les premiers chrétiens aimaient à confesser :

Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. Philippiens 2 ; 5 -11

Les premiers chrétiens ont tout d’abord confessé la mort et la résurrection du Christ, les récits de la nativité constituent non pas les premiers mais les derniers textes de la tradition évangélique dont le but est de conduire le lecteur à une méditation de la Parole exprimant selon Marc, la Majesté de Christ qui marche sur le chemin de Dieu, le chemin de la croix ; selon Luc, le salut de Christ entrant dans l’histoire humaine comme un petit enfant apportant la paix aux nations ; selon Matthieu, l’Emmanuel du peuple d’Israël, image du réfugié et du déplacé, d’Egypte en Galilée ; selon Jean, le Logos, la Parole existant  bien avant que toutes choses aient été créées et qui luit comme une lumière que les ténèbres ne peuvent pas éteindre.

Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. Jean 8 ; 12

La crèche, les étoiles, les rois mages disparaîtront, peut-être, de notre paysage judéo-chrétien mais l’essentiel la Lumière du monde, la lumière de Hanouka demeurera car Il a dit : Je suis la lumière du monde !

Hag Hanouka Sameah!