Cette année j’ai eu la chance de fêter Khanouka en Israël de la première à  la dernière bougie. C’est une fête très prisée en Israël, pleine de joie et de lumière. Si c’est une fête que Jésus connaissait car c’est certainement à cette époque qu’il a dit : «  Je suis la lumière du monde ! » on en trouve aucune trace dans la Bible. Mais quel rabbin se hasarderait à ne pas la célébrer ? Tout comme la majorité des assemblées chrétiennes fêtent Noël. Et pourtant, il faut attendre bien longtemps après les écrits de Paul et de Marc pour entendre parler dans l’Evangile de Luc de la naissance divine de Jésus.

Et si Noël n’était qu’une parabole, l’écrivain de l’Evangile de Marc est dans le vif du sujet quand il nous raconte l’histoire de « La graine de moutarde ». Remarquez que dans le texte de Marc 4 ; 30 à 32, il n’est point question de semeur donc point question comme en Luc ou Matthieu de d’un Joseph sans semence et d’une Marie sans engendreur. Un simple grain venu,  on ne sait d’où, suffit pour saluer le miraculeux commencement du Nazaréen.

Pas de semeur au commencement, ni, à l’inverse de Matthieu et de Luc , d’arbre au final. A la fin, en Marc, il n’y a que le grain qui est devenu un abri pour les nids de tous les oiseaux de ciel. Non pas d’arbre majestueux mais un arbuste d’un mètre quatre-vingt…une gloire à hauteur d’homme ! Comme Marc n’a pas rédigé de récit de naissance, il ne rédigera pas, non plus, de récit de résurrection… Pas de semeur, pas d’arbre.

Seulement des oiseaux, une multitude d’oiseaux, qui y trouvent le repos et le vie ! La résurrection du grain de moutarde culmine dans une joyeuse et grande fête d’oiseaux. L’histoire ne serait rien sans le joyeux gazoulli. L’histoire de Jésus ne serait rien sans les « autres », sans ce prochain qu’il nous faut aimer !

Khanouka et Noël deux fêtes qui se suivent et qui nous  enseignent qu’il nous faut marcher dans la lumière pour aimer notre prochain.