Voilà un week-end très important qui s’annonce pour les judaïsants car vendredi à 20h05 débute la fête de Pessa’h qui, en hébreu, signifie : passer par-dessusCe nom vient rappeler qu'au cours des Dix Plaies infligées aux Égyptiens, Dieu tua tous les premiers-nés égyptiens mais il passa au-dessus des maisons juives et les préserva.Durant tout le temps de la fête, le peuple Juif se rappellera l’épisode de la sortie d’Egypte. La Haggada raconte l'histoire des Hébreux et leur exil d'Égypte. Le contenu provient des événements narrés dans la Bible dans le livre l'Exode. Elle est lue pendant le Seder et contient les rites à pratiquer durant la soirée. Mais curieusement, le nom de Moïse n’y est jamais mentionné car les sages disent qu’en faisant de Moïse le héros incontournable de la soirée, la Haggadah aurait manqué son but essentiel, faire comprendre que les juifs sont sortis d'Egypte, par la seule volonté et le seul pouvoir de Haschem !

Mais profitant des quelques jours qui nous sépare de Pâques, j’en profite pour relire ce livre de l’Exode et de remarquer quelques événements important dans la vie de Moïse.

Avant que Moïse soit interpellé par « le buisson ardent » il vécut trois épisodes conflictuels, tous relatés en Exode 2, il les vécut différemment.

Dans le premier, v. 11-12, Moïse est témoin d’une agression et tue un égyptien.

Dans le deuxième, v.13-14, Moïse est témoin d’une querelle entre deux hébreux et il se sauve.

Et dans le troisième, v.17, Moïse est témoin d’une injustice et il résout le problème.

En s’attaquant à l’égyptien, Moïse l’agresse sans une parole. Cette méthode violente fait que le conflit est décuplé car le « Sauveur » devient victime.

En effet, le lendemain, Moïse s’adresse au coupable - mais comment sait-il qu’il est coupable ?- qui sait le tenir à distance avec un jugement violent. Cette fois le « Sauveur » est déstabilisé.

Plus tard en « terre de Madian », Moïse est de nouveau mis à l’épreuve. Ici le texte ne dit rien d’une intervention contre les bergers. Cette fois il oriente son action vers les victimes qu’il « secourt ». D’ailleurs le terme employé –יּוֹשִׁעָ–  le même qu’en Ex. 14 ; 30 quand il est dit que l’Eternel sauva Israël est l’anagramme de Yéshoua.

Comme on connaît la suite de l’histoire on comprend pourquoi Moïse a du vivre ses trois étapes.

Nous-mêmes comment nous comportons-nous devant une injustice ? Quelle est notre réaction première ?

Combien comme Moïse devons-nous apprendre à être compatissant, en nous rappelant que la compassion n’est pas la pitié.

Lytta Basset en commentant la péricope de Jean 8 ; 1-11 illustre bien comment Jésus a su sans aucune violence désamorcer la violence des accusateurs de la femme adultère.


Si vous voulez en apprendre plus sur Pâque (la fête juive) et sur Pâques (la fête chrétienne): http://www.lexilogos.com/paques.htm