« L’itinéraire spirituel de Jésus a aboutit à son ascension dans les hauteurs. Mais cette finalité s’est produite après une douloureuse descente aux enfers. » Richard Bergeron

 La hauteur est le symbole de ce qui est beau, noble, digne et désirable. Ne dit-on pas : habiter la haute ville en opposition à la basse ville, fréquenter l’école des hautes études commerciales ou autres, apprendre la hautes couture, acheter des produits de haut de gamme, marcher le tête haute, la haute fidélité, le haut de forme, la haute société, tomber de haut ou adorer le Très-haut. Par opposition, le bas est le symbole de l’ombre, du malheur et de l’enfer. Comme la vie charnelle, physique, est une élévation dans l’espace, la vie spirituelle est un élan vers le haut. Dans la Bible, n’y a-t-il pas toujours une montagne près de chaque grand personnage spirituel.

(En hébreu, « Je me tiens debout » se traduit par « ani lomed » et « J’apprends » par « ani omed »)

Comme le présente Richard Bergeron, la descente n’est pas la finalité de la vie spirituelle comme le présente beaucoup de religion, mais un moyen à mettre en œuvre, une route – un chemin dira Jésus – à suivre. La vie spirituelle est une descente qui mène vers le haut.

« Qui s’abaisse sera élevé » «  Qui veut être le premier doit prendre la dernière place »

La descente ne doit être recherchée pour elle-même. L’épreuve tout autant que le succès, peut-être un handicap sur la route spirituelle. Il n’est pas écrit que tous les spirituels doivent mourir sur une croix et embrasser l’échec total ; mais il est écrit que la croix est plantée au centre même du bonheur. Le maître de Nazareth le rappelle avec force : « Si tu veux me suivre – c’est à dire s’engager dans la voie spirituelle – prends ta croix et suis-moi. »

Que déduire de cette citation initiale de Richard Bergeron, peut-être que la descente aux enfers et l’ascension dans le ciel constituent les deux faces de l’accomplissement de la vie d’un homme comme être spirituel.