L'essentiel dans la vie ne consiste pas à trouver la seule chose qui puisse nous satisfaire mais à comprendre que rien ne pourra jamais nous satisfaire pleinement. » Joan Chittister

Personne ne peut partager la déception que doit ressentir Yoann Huget, 28 ans, déjà évincé, il y a quatre ans de la coupe du monde de rugby en Nouvelle-Zélande pour un défaut de localisation lors d'un contrôle antidopage. Cette fois, sur une reprise d'appuis sur un crochet intérieur dans les 22 mètres italiens, en bout de ligne, Huget s'est brutalement affalé avant d'immédiatement se tenir le genou droit, la tête entre les mains, grimaçant. Huget n’aura joué que 56 minutes en Angleterre, pour sa 41e sélection. Quelle épreuve pour ce jeune homme courageux autant que talentueux ! 

L’épreuve est une chose très personnelle car elle nous atteint au plus profond de notre être. Bien sûr, les amis, les gens qui nous entourent sympathisent en nous voyant aux prises avec la douleur morale du deuil, de la maladie, du choc des projets qui s’écroulent, des espoirs qui s’évanouissent mais ils ne peuvent pas vraiment partager notre douleur parce que ce que nous avons perdu, et qui est si important pour nous, ne l’est pas pour eux. Ce que nous perdons est à nous, seulement à nous.

Comment venir à bout de la souffrance qu’engendre une épreuve? Où trouver la vie quand tout s’effondre autour de nous ?

Dans l’épreuve, la grande décision à laquelle nous sommes confronté ce n’est pas de l’accepter – l’épreuve s’impose à nous sans invitation – soit nous nous effondrons devant elle, soit nous lui tenons tête.

Si Jésus a réellement dit : « …moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles l’aient en abondance. » Jean 10 ;10 alors nous devons coopérer à semer la vie. Le Dieu de Jésus ne manipule pas la vie mais il la répand en abondance et il permet que nous la vivions en apprenant au fur à mesure.

C’est la foi en ce Dieu qui nous relève de nos tombeaux d’oppression et de tristesse, de peur et de douleur qui nous incite à faire notre part pour que ce monde devienne un lieu de joie et d’amour. C’est en regardant les choses sans crainte que nous n’aurons pas peur de faire le bien.