Pourquoi le monde est silencieux?

En Israël Naama et Eitam Henkin ont été abattus ; des terroristes palestiniens ont criblés de balles leur voiture, en face de leurs 4 fils.

Lors du chabbat, Aharon Banita a été poignardé à mort tandis que sa famille se promenait. Son bébé a été blessé dans l'attaque. Rabbi Néhémie Lavi se précipita pour l’aider, et a été tué lui aussi.

Aujourd'hui, nous pleurons. Mais nous devons aussi demander si les vies israéliennes comptent vraiment alors pourquoi le monde est silencieux?

La paracha Béréchit ouvre l’année juive et elle nous conduit à méditer l'histoire de Caïn et Abel où nous voyons se réaliser le premier acte de violence gratuite.

Récapitulons un instant: Dieu accepte le sacrifice d'Abel, mais pas celui de Caïn qui, de fait, est bouleversé et en colère. Dieu essaie de le raisonner en lui disant que le fait de commettre une erreur ne fait pas de lui une mauvaise personne, il lui est toujours possible de choisir de faire le bien. Jusque là tout va bien mais le verset 8 est quelque peu étrange : « Caïn dit à Abel son frère, et comme ils étaient aux champs, Caïn s'éleva contre Abel son frère, et le tua. » Pourquoi nous dit-on que Caïn dit quelque chose à Abel et nous dit-on pas ce qu’il a dit ?

Peut-être parce que nous savons bien ce que Caïn dit à son frère et que cela est sans importance donc inutile d’être dévoilé ! Il était, seulement, à la recherche d'une excuse pour ses propres échecs.

N’est-ce pas la racine de tant de conflits dans nos propres vies? Nous ne sommes pas satisfaits de notre situation, et plutôt que de regarder à l'intérieur de nous pour trouver la faille et, éventuellement, la solution, il est beaucoup plus facile de rejeter la faute sur quelqu'un d'autre. Et très souvent, ces «quelqu'un d'autre» sont les gens que nous aimons le plus.

Pour aussi longtemps que nous cherchons à blâmer les autres pour nos propres frustrations et lacunes, nous ne serons jamais changer et donc nos excuses sont sans importance.