En ce jour où l'on se remémore les événements tragiques de l'année dernière, les commentaires sur les articles satiriques vont bon train et beaucoup de chrétiens en sont offusqués.

Mais est-ce vraiment le Dieu que Jésus appelle Père qui est visé ou celui que nous présentons au monde quelque soit le nom qu'on lui donne, quelque soit notre religion c'est à dire : un grand souverain dominant le monde, un dieu qui nous fait vivre et dont le peuple se meurt, un dieu qui prend plaisir à l'humiliation des êtres qu'il tient à sa merci et qui nous permet d'assouvir nos vengeances et d'affermir notre pouvoir et notre orgueil sous le couvert de sa gloire.

Le dieu contre lequel le monde est en guerre n'a rien de commun avec le Dieu de l'évangile qui ne nous demande qu'une chose, c'est d'aimer… alors laissons ces journaux satiriques détruire ce faux dieu, à la limite ils font une belle oeuvre…

L’essence du christianisme n’est pas de faire de chaque chrétien un autre Christ seulement, mais bien plutôt de faire de chaque chrétien le Christ. L’essentiel n’est pas de produire de bonnes œuvres dont nous serions la source, même avec un cœur purifié, mais bien de laisser le Christ accomplir en nous ses œuvres bonnes, qui ont été préparées d’avance par Dieu le Père, selon l’affirmation de l’apôtre Paul.

« C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, moyennant la foi. Ce salut ne vient pas de vous, il est un don de Dieu; il ne vient pas des œuvres, car nul ne doit pouvoir se glorifier. Nous sommes en effet son ouvrage, créés dans le Christ Jésus en vue des bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance pour que nous les pratiquions. » (Ep 2, 8-10) 

Rabbi Iéshoua n’est pas seulement un sage dont la pensée doit inspirer nos actions. Il n’est pas non plus un modèle que nous avons à reproduire par imitation de ses actions. Il n’est pas seulement quelqu’un qui nous sauverait du péché par sa mort et sa résurrection. Il est un être, rendu parfait par sa mort et sa résurrection, que nous avons à devenir. Il n’est pas seulement le sauveur, il est le salut, en qui tout est accompli et dont nous avons à devenir participants. C’est le sens des paroles de l’apôtre Paul, dont nous avons à retrouver toute la vigueur, qui nous expliquent qu’en Rabbi Iéshoua, mort et ressuscité, notre mort et notre résurrection sont déjà et totalement accomplies.

Notre réflexe est de demander à Dieu de guérir d’une maladie, de réussir à un examen, de trouver un emploi, etc., et non pas de lui demander que son projet sur nous se réalise, que s’accomplisse sa volonté, en s’abandonnant à son amour. L’erreur fondamentale de tout être humain est d’être persuadé que le bonheur, c’est de faire ce que l’on aime, alors que le vrai bonheur est d’aimer ce que l’on est amené à faire, ici et maintenant.

Mais bien sûr vous n'êtes pas obligé de me croire...