Dans un précédent billet intitulé : « Résistance ou non-violence » j’ai écrit : « Si Jésus est une personne qui encourage, pardonne, manifeste la douceur et la tendresse… » Mais quand Jésus a-t-il pardonné ?

Peut-être me direz-vous : « Sur la croix ! » en Luc 23 ; 34 : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’il font … »  Jésus demande au « Père »  de pardonner et pourtant c’est bien Lui qui souffre sur la croix ! Et… que font-ils ? Le mal ou le bien…

Si c’est le mal…pourquoi Jésus ne demande-t-il pas au Père de pardonner le mal qu’ils font ?

Si c’est le bien… pourquoi Jésus demande-t-il au Père de les pardonner ?

Pardonne-leur non le péché, le crime, l’abomination qu’ils commettent, mais pardonne- leur ce que toi seul sais qu’ils sont en train de faire. Jésus ne prétend pas connaître le mal qui est en nous et à aucun moment il ne se permet de juger ce que nous faisons. Par contre, nous, nous sommes prompt à juger pour montrer que telle action est bonne ou mauvaise. Nous, nous savons… nous avons la connaissance du bien et du mal ! Nous tombons toujours dans ce piège tendu par le serpent en Genèse 3.

D’ailleurs, attardons-nous sur la parole suivante de Jésus que l’écrivain grec de l’évangile de Luc a traduit ainsi : « … Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. » Pour Jésus –voir les juifs de cette époque- le terme paradis ne veut rien dire et Jésus de dire : « … Aujourd’hui tu seras avec moi dans le Jardin d’Eden» L’humanité fut chassée du « Gan chel Eden », elle y entre de nouveau en Christ car la simple présence du Christ recrée le cadre du Jardin d’Eden.  La croix, l’arbre de vie, a déraciné l’arbre de la connaissance du bien et du mal. La boucle est bouclée.