Les apôtres Jacques et Jean voulaient faire descendre le feu du ciel sur ce village de samaritains parce que les habitants n'avaient pas voulu recevoir Jésus qui montait vers Jérusalem. Ce passage est étonnant ; quand on a vécu au coté de Jésus, comment peut-on avoir une telle réaction ? Dans l'étude de la paracha Ekev, nous étions exhortés à "Ecoutez..." voir à "Demeurez dans la Parole de Jésus"; mais en tant que Juifs, l’enseignement de la torah devait imprégner leur pensée et, dans cette circonstance, ils se souvenaient du prophète Elie qui, lui aussi, fit descendre le feu du ciel en 1 Rois 19.

La conception qu'ils se font des rapports entre Dieu et les hommes est une conception que partagent beaucoup d'entre nous : Dieu punirait ceux qui font le mal pour rétablir la justice. Puisqu'on a refusé d'accueillir Jésus, il faut qu'une punition vienne sanctionner ce refus, ce péché. Or Jésus réprimande Jacques et Jean, comme Il avait réprimandé Pierre qui voulait le détourner du chemin de la croix.

Au mont Horeb, lorsque le feu de l’Eternel descendit et consuma l’holocauste, Elie devait-il massacrer les 450 prêtres de Baal ? D’une certaine manière Dieu réprimanda cette action en le faisant tomber dans une profonde dépression.

On pourrait appliquer à ces réprimandes les paroles de Jésus dites à Pierre : "Tu n'as pas les pensées de Dieu !" Les pensées de Dieu ne sont pas celles des hommes. Dieu n'est pas quelqu'un qui veut punir le mal au nom de la justice ! Sinon, pourquoi Jésus était-il fraternel avec les publicains et les lépreux, miséricordieux vis à vis de la femme adultère, compréhensif dans la parabole du fils prodigue, humble dans le lavement des pieds ?

C’est lui-même qui nous donne la réponse car il dira : « Qui m’a vu a vu le Père » ou « Je suis dans le père et le père est en moi » et Paul de conclure : « Jésus est l’image du Dieu invisible » (Col 1 ;15)

Dieu est Amour, la bible doit être lue et relue à la lumière de ce verset. Croyons-nous au Dieu de Jésus ? Quelque fois j’en doute…

Le disciple de Jésus est à la recherche de son maître qu’aucune doctrine ne peut lui apprendre à connaître. (Anselm Grün)