Il n’y a pas de convergence théologique et spirituelle entre christianisme et islam. Le traitement réservé aux chrétiens dans de nombreux pays islamiques – actuellement médiatisé – mais longtemps occulté – aurait déjà dû ouvrir les yeux des amateurs de rapprochement artificiel et des idéologues complaisants.

Alors, quel dialogue avec l’islam ?

L’islam n’est pas demandeur de dialogue. Ce qui l’intéresse, c’est d’amener des chrétiens sur son terrain et d’apparaître officiellement à leurs côtés comme une des grandes religions en Europe.

Une chose est d’établir lorsque c’est possible des relations amicales et culturelles avec des personnes de confession musulmane, dans le respect mutuel des identités, une autre est de se fourvoyer avec des intentions irréalistes sur des chemins de confusion.

Car les chrétiens qui se réjouissent un peu vite de retrouver Jésus et Marie dans la religion islamique devraient y regarder à deux fois.

Car cette Myriam, même si elle est vierge, est la sœur de Moïse qui a vécu 1350 ans auparavant et ce Jésus appelé Issa n’est pas celui de la foi néo-testamentaire issue de la Bible : Issa ibn Myriam est un bon musulman, un prophète de l’islam dont les hadiths nous disent qu’il viendra à la fin des temps pour « briser les croix, tuer les porcs et instaurer la seule vraie religion, celle d’Allah » (Abou Dawoud). Il éliminera les juifs et les chrétiens – ainsi que toutes les autres catégories d’infidèles – pour purifier le monde de tout obstacle impur au règne d’Allah. Ce Issa n’est pas le Jésus des évangiles. Il n’est pas mort sur la croix, nous dit le coran. Il n’est en tout cas pas un Fils de Dieu, puisque Allah n’est pas père, et comme il n’y a pas de péché, il n’y a pas de rédemption ni de salut. Pas d’alliance, pas d’amour, pas de péché, pas de rédemption, pas de salut, mais une loi, la scharia, c’est-à-dire des règles à observer pour ne pas fâcher le souverain céleste, inconnu, lointain, implacable.

L’islam demande d’obéir, le christianisme demande d’aimer.*

*A relire le billet « Choftim » dans la catégorie « l’année  juive »