Dans un précédent billet, intitulé « Laissez-nous vivre… » j’avais opposé au berger « terroriste » des zélotes, aussi appelé « brigands » par l’historien Josèphe Flavius, le juste berger des écritures mis en valeur dans l’Evangile de Jean.

Malheureusement, aujourd’hui, il me se passe pas une journée sans que les termes  tels que terrorisme, représailles, légitime défense, guerre, paix … ne viennent frapper nos oreilles. Les faits qui accompagnent ces mots nous interpellent, nous bouleversent et suscitent en nous beaucoup d’inquiétudes.

Comment faire pour en finir avec le terrorisme, la peur, la guerre ? Et y-a-t-il, vraiment, un sens aux « Pour-parler de paix. » ?

Certes si la Bible « commence » en Genèse 4 par ces paroles attribuées à Dieu :

 « Quiconque égorgera Caïn, Caïn en sera vengé sept fois » elle « s’achève » par les paroles de Jésus en Jean 14 : « Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix. »

Il semble que les contemporains de Jésus avaient eux aussi les mêmes interrogations. Relisons le chapitre 13 de L’Evangile de Luc, verset 1 à 5.

Comme le « Jusqu’à quand nous laisseras-tu dans l’incertitude ? Si tu es le Christ dis-le nous… de Luc 22 » est le centre de leur pensée, ils attendent, en Luc 13, que ce Christ prenne position :

« Toi qui sait tout fait nous savoir où est la vérité ! Chez les terroristes, prêts à tout ou chez Pilate, détenteur du pouvoir et de l’autorité ? Quand aux accidents de tous les jours, qui est coupable le gouvernement ou le quidam du fait de ses imprudences ? »

Et comme nous, aujourd’hui, on est dans l’attente de réponses rapides et claires… et qui puissent confirmer ce que l’on pense déjà !

Comme d’habitude la réponse de Jésus est étonnante : « Si vous ne changez pas radicalement, vous disparaîtrez tous pareillement. »

Soit, comme cette réponse ne répond pas du tout à notre attente, on dit que Jésus « Botte en touche ! »…et on se débrouille. Ou, si on se dit que la réponse que l’on attend n’est peut-être pas la bonne…On réfléchit, on médite…on lit la réponse à la première personne de singulier, c’est à dire le JE dont on est si fier !

Pour faire simple, nous devons prendre conscience que les coupables des malheurs qui infestent le monde, ce ne sont pas seulement des individus quelconques, ou un peuple lointain ou voisin, mais que nous tous, d’une façon ou d’une autre, chacun pour sa part, sommes complices ou coresponsables .

Pour conclure, je cite une sommité jésuite de Milan, Carla Maria Martini : « …si nous voulions bien écouter l’invitation de Jésus à changer notre échelle de valeurs ou nos critères de jugement, il en sortirait une société plus réfléchie, une jeunesse moins dissipée et moins avides de divertissements, conscientes de ses propres responsabilités pour l’avenir de la planète… »