L'intolérance, la crainte de l'autre qui pousse au mépris, est parfaitement illustrée dans la Bible par cette péricope montrant le roi de Moab, désespérant de vaincre Israël, s'adressant au magicien Balaam pour triompher au moyen de malédictions.

Balak s'appelle aujourd'hui Intolérance.. L'Intolérance a peur, ou fait semblant d'avoir peur de Israël; mais elle n'ose pas attaquer brutalement, persécuter par le fer et le feu, comme jadis; car elle a vu, comme le roi de Moab, ce qui est arrivé aux peuples qui avaient maltraité Israël, les malheurs et les ruines qu'ils avaient attirés sur leurs pays par leurs cruautés. L'Intolérance sait aussi que le progrès de la civilisation, de la justice ne permet plus d'allumer les bûchers, de massacrer les hommes à cause de leur foi religieuse. Alors elle cherche, comme Balak, à exciter contre Israël les jalousies, les défiances, les craintes des peuples; elle grossit et exagère outre mesure sa puissance et ses ambitions; elle dit que le Judaïsme couvre toute la terre, lorsque Israël ne forme qu'une minorité imperceptible au sein d'immenses populations, un grain de sable dans l'Océan. Pour que cette nation soit détestée par la société, l'Intolérance fait "Eretz am Israël" mille fois plus grand, plus riche et plus puissant qu'il ne l'est en réalité.

Elle dit comme Balak: Israël est campé sur mon chemin et obscurcit mon soleil!

Elle va plus loin. Méprisant, niant tout ce que les israélites, par leur activité, leur travail, leur génie, apportent de prospérités et de bénédictions aux peuples qui leur permettent le libre développement de leurs facultés.

L'Intolérance dit, comme Balak : Cette horde ravage nos terres comme le bœuf dévore les champs.

Bien sûr, l'Intolérance a une alliée la Désinformation - qui s'appelle Balaam - qui encourage des écrivains, des journalistes à calomnier, à diffamer Israël pour exciter la haine et le mépris des peuples, et elle dit à ces prophètes "à tant d'euro la ligne" : Maudissez cette race; dites-en tout le mal possible, car je connais la puissance de la presse sur l'opinion publique; tous ceux que vous maudissez sont maudits, fussent-ils les hommes les plus dignes, les plus honorables, les plus utiles à l'État et à la société. Répandez contre Israël tous les mensonges, toutes les calomnies, toutes les horreurs : il en restera toujours quelque chose...; et alors « je pourrai peut être le combattre et l'expulser du pays. »

Mais, pas plus que Balaam, les calomniateurs, les fabricants de paroles et d'écrits empoisonnés,- liser les articles du Figaro et Libération traitant de la mort de Ytzak Shamir - ceux qui font de leur plume un stylet trempé dans le fiel et le sang, ne peuvent atteindre leur but détestable.

Dieu ne le veut pas, et la Vérité éclaire de ses rayons le camp béni d'Israël!